Le président rwandais, Paul Kagame, qui a dirigé un mandat actif et réformiste à la présidence de l'Union africaine, a passé dimanche 10 février le flambeau à l'Égypte, qui est considéré comme plus susceptible de se concentrer sur les questions de sécurité que d'étendre les pouvoirs de l'union, a rapporté l'AFP.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a officiellement pris la relève du poste de président de cérémonie au début d'un sommet de deux jours à Addis-Abeba.
"L’Égypte a un intérêt pour l’Afrique, elle veut renforcer sa position sur le continent africain et ne veut pas être perçue comme un pays uniquement centré sur le monde arabe", a déclaré Liesl Louw-Vaudran, analyste à l'Institut des études de sécurité.
La direction de l'UA par Kagame était axée sur les réformes institutionnelles et administratives. Al-Sissi devrait toutefois se concentrer davantage sur la sécurité, le maintien de la paix et la reconstruction d'après-guerre, des questions étroitement liées au thème de l'UA pour 2019 intitulé "Les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays".
"La route est encore longue" pour atteindre l'objectif de l'UA de "faire taire les armes" d'ici 2020, a déclaré dimanche al-Sissi aux délégués. Il a annoncé l'organisation d'un "forum pour la paix et le développement" dans la ville d'Assouan, dans le sud de l'Égypte en 2019.
La présidence de l'UA est exercée à tour de rôle entre les cinq régions du continent. L'Afrique du Sud prendra le relais de l'Égypte l'année prochaine.