Les autorités iraniennes ont arrêté 860 journalistes au cours des 30 années qui ont suivi la révolution de 1979, selon des informations divulguées par un organe de surveillance des médias jeudi 7 février.
Reporters sans frontières a déclaré que les informations confidentielles de 1979 à 2009 avaient été fournies par des informateurs coïncidant avec les célébrations à Téhéran du 40ème anniversaire de la fondation de la République islamique cette semaine, a annoncé l'AFP.
Le dossier contient près de 1,7 millions dossiers de procédures judiciaires. Même si les professions ne sont pas répertoriées, les chercheurs ont passé des mois à rassembler et vérifier les noms de 860 journalistes ou citoyens-journalistes arrêtés ou emprisonnés.
Au moins quatre d'entre eux ont été exécutés, a-t-il déclaré.
"L'existence même de ce dossier et de ses millions d'entrées montre non seulement l'ampleur de la fausseté du régime iranien pendant des années lorsqu'il a affirmé que ses prisons ne détenaient aucun prisonnier politique ou journaliste, mais également les machinations implacables qu'il avait utilisées pendant 40 ans pour persécuter des hommes et des femmes pour leurs opinions ou leurs reportages", a déclaré dans un communiqué le secrétaire général du groupe des droits de l'homme, Christophe Deloire.
Il a ajouté que les conclusions seraient soumises au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet.