L'Arabie saoudite a annoncé mardi 18 décembre un budget expansionniste pour 2019, mais prévoyait un déficit pour la sixième année consécutive en raison de la baisse des prix du pétrole, a rapporté l'AFP.
Le budget prévoit un déficit de 35 milliards de dollars, soit environ 32% de moins que le déficit estimé pour l'année en cours.
Les dépenses sont estimées à 295 milliards de dollars, les plus importantes de l'histoire du royaume, alors que les revenus, principalement issus du pétrole, sont estimés à 260 milliards de dollars, a indiqué le roi Salman dans une déclaration.
L'Arabie saoudite, qui a mis en place des réformes économiques visant à réduire sa dépendance au pétrole, a enregistré des déficits budgétaires depuis 2014, année de l'effondrement des prix du brut.
"Nous sommes déterminés à poursuivre les réformes économiques, à contrôler la gestion fiscale, à renforcer la transparence et à renforcer le secteur privé", a souligné le roi dans une brève déclaration au cabinet ministériel.
Le ministère des Finances a déclaré que le royaume, qui pompe environ 10,5 millions de barils de pétrole par jour, a réussi à réduire le déficit budgétaire estimé en 2018 de 31% à 36 milliards de dollars, en raison du rebond partiel des prix du brut.
Le ministère a également indiqué que l'économie du pays, qui s'était contractée de 0,9% l'an dernier, a progressé de 2,3%.
La croissance devrait atteindre 2,6% en 2019.
Le ministère a annoncé que le royaume aurait recours à des réserves d'État et à des emprunts pour combler le déficit.