Les pourparlers entre le gouvernement du Yémen et les houthis (Ansarallah) appuyés par l'Iran, confrontés dans une guerre dévastatrice pendant presque quatre ans, ont commencé jeudi 6 décembre alors que les tensions demeurent très vivent en dépit de ce que l'envoyé de l'ONU a qualifié « d'opportunité unique ».
Le gouvernement du Yémen et les houthis ont doublé les demandes de leurs rivaux jeudi, peu après le début de consultations difficilement acceptées en Suède sous l'égide de l'ONU.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères Khaled al-Yamani, qui dirige la délégation du gouvernement appuyée par l'Arabie saoudite aux pourparlers, a affirmé à l'AFP que son équipe poursuivrait un plan prévu d'échange de prisonniers avec les houthis -- mais a refusé de faire un compromis sur le point chaud qu'est la ville portuaire de Hodeida, abritant le port le plus précieux du Yémen.
« Les milices houthis doivent se retirer de la ville de Hodeida et de son port, et la remettre au gouvernement légitime, et en particulier les forces de sécurité», a souligné al-Yamani.
Hodeida fait partie de l'ordre du jour des pourparlers, qui se poursuivront pour une semaine. Mais sur la table pas de négociations sur une solution au conflit entre le gouvernement de Abd Rabbo Mansour Hadi appuyé par l'Arabie saoudite et les houthis, selon l'envoyé de l'ONU Martin Griffiths.
Les pourparlers à Rimbo en Suède -- un village siyué à 60 kilomètres au nord de Stockholm -- avaient pris des mois de préparations et l'ONU avait envoyé son envoyé spécial à Sanaa pour escorter personnellement la délégation des houthis au Suède.
« Au cours des jours à venir nous aurons une opportunité unique de faire avancer le processus de paix», a annoncé Griffiths aux journalistes.
« Il y a une façon dont nous pourrons résoudre le conflit», ajoutant que le Conseil de sécurité était « uni » dans son soutien à une résolution au conflit.
« N'oubliez pas que ce sont des consultations. Nous n'avons pas encore commencé le processus de négociations».