L'Union européenne a proposé mercredi 12 septembre des mesures pour obliger les réseaux sociaux et les sites Web à supprimer la propagande terroriste dans l'heure suivant la réception de l'ordre des autorités ou à faire face à des amendes massives, a rapporté l'AFP.
La législation proposée par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, marque un durcissement après que Bruxelles eut invoqué les entreprises Internet pour supprimer volontairement ces contenus.
Internet est devenu un outil majeur pour les extrémistes qui mènent des attaques qui ont tué des centaines de personnes dans les villes européennes ces dernières années.
"Les Européens attendent à juste titre que leur Union les protège", a déclaré Juncker au Parlement européen dans son discours annuel sur l’union.
"C'est pourquoi la commission propose aujourd'hui de nouvelles règles pour extraire le contenu terroriste du Web en une heure, la fenêtre critique dans laquelle les dégâts les plus importants sont causés".
La branche exécutive de l'Union européenne a déclaré qu'en janvier seulement, près de 7 000 nouvelles propagandes diffusées en ligne provenaient de "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS), alors même qu'il avait été chassé de la majeure partie de l'Irak et de la Syrie.
La proposition de la commission préconise un "délai légal d'une heure juridiquement contraignant" pour que les entreprises éliminent le contenu terroriste une fois que les autorités nationales l'ordonneront.
L'Union européenne s'est associée aux entreprises technologiques basées aux Etats-Unis en 2016 pour lutter contre l'extrémisme en ligne.
"Bien que nous ayons progressé dans la suppression du contenu terroriste en ligne par des efforts volontaires, cela n'a pas suffi", a déclaré le commissaire à la sécurité de l'Union européenne, Julian King, dans un communiqué.
"Nous devons empêcher le téléchargement et, s’il apparaît, s’assurer qu’il est supprimé le plus rapidement possible - avant qu’il ne puisse causer de graves dégâts".
