Dans un entretien publié jeudi 30 novembre dans le magazine français Paris Match, le Premier ministre libanais Saad al-Hariri a accusé le régime syrien, qu'il blâme pour l'assassinat de son père, de le voir également tué, a rapporté l'AFP.
"J'ai beaucoup d'ennemis, d'extrémistes et du régime syrien. Ce dernier a émis une condamnation à mort contre moi. Ils m'accusent d'ingérence dans leur pays", a déclaré al-Hariri, qui a été interviewé dans sa résidence de Beyrouth.
Al-Hariri, qui a fait la même accusation par le passé, affirme que le régime syrien était derrière l'assassinat en 2005 de son père, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, dans une voiture piégée sur le front de mer de Beyrouth, accusation qui a été refutée par Damas.
A la demande du président libanais Michel Aoun, al-Hariri a suspendu sa soudaine démission annoncée de Riyad le 4 novembre et est retourné à Beyrouth après trois semaines d'absence.
Il a cité la "mainmise" de l'Iran sur son pays à travers les puissantes milices libanaises du Hezbollah et les menaces à sa vie en tant que causes de sa démission qu'il a suspendue en attendant les négociations politiques à Beyrouth.
Le Premier ministre, qui a appelé le Hezbollah à se "dissocier" des conflits tels que la Syrie où il a combattu aux côtés des forces du régime syrien, a déclaré: "Il est dans l'intérêt du Liban que ces armes (du Hezbollah) ne soient pas utilisées ailleurs.
Al-Hariri s'est rendu mercredi soir à Paris pour une visite familiale, a indiqué une source proche du Premier ministre.
Après un long séjour dans la capitale saoudienne, al-Hariri s'est déjà arrêté à Paris à l'invitation du président français Emmanuel Macron lors de son retour à Beyrouth la semaine dernière.