Trente-quatre personnes sont mortes de causes liées au choléra et plus de 2 000 personnes en sont malades au Yémen, alors que des organisations humanitaires ont averti mardi 9 mai que l'épidémie pourrait devenir hors de contrôle, a rapporté l'AFP.
Il s'agit de la deuxième vague de décès associés au choléra au cours d'une année au Yémen, où le conflit a détruit des hôpitaux et a laissé des millions de personnes luttant pour avoir accès aux aliments et à l'eau potable.
"Il y a eu 34 décès associés au choléra et 2 022 cas de diarrhée aqueuse aiguë dans neuf gouvernorats, y compris Sanaa, pendant la période du 27 avril au 7 mai ", a déclaré un responsable de l'Organisation Mondiale de la Santé.
L'organisation de Médecins sans frontières (MSF) a déclaré mardi qu'elle a traité de manière autonome plus de 780 cas de choléra et de diarrhée aqueuse aiguë depuis le 30 mars au Yémen, qualifiant cette hausse dans le nombres des cas touchés par la maladie "d'épidémie".
"Nous sommes très préoccupés par le fait que la maladie continuera à se répandre et à devenir hors de contrôle", a déclaré le chef de mission de MSF au Yémen Shinjiro Murata, demandant que l'aide humanitaire d'urgence soit mise à l'échelle des besoins pour limiter la propagation de l'épidémie.
MSF a déclaré que les patients voyagent des dizaines de kilomètres, dans des conditions difficiles, pour atteindre les centres de traitement.
Le ministère de la santé publique du Yémen a signalé 310 cas de suspicion de choléra à Sanaa, où les travailleurs de l'assainissement sont en grève depuis des semaines à cause de salaires impayés, laissant les rues bordées de déchets et les canalisations d'égout bouchées.
L'eau des égouts a innondé les rues mardi alors que la ville est touchée par de fortes pluies.
