Au moins 570 cas suspects de choléra ont surgi au Yémen au cours des trois dernières semaines, suscitant des craintes d'une épidémie potentielle, a déclaré Médecins Sans Frontières (MSF) dimanche 7 mai.
L'Organisation Mondiale de la Santé classifie maintenant le Yémen comme l'une des pires urgences humanitaires dans le monde aux côtés de la Syrie, du Soudan du Sud, du Nigéria et de l'Irak, a rapporté l'AFP.
"Nous avons traité plus de 570 cas que nous soupçonnons être cholériques au cours des trois dernières semaines", a déclaré le porte-parole de MSF, Ghassan Abou Chaar.
"On craint que la maladie se transforme en une épidémie. Deux ans après le début de la guerre, le système de santé s'est effondré, les hôpitaux sont détruits ... et les salaires des employés du gouvernement n'ont pas été payés", a déclaré Abou Chaar.
Il a déclaré que MSF a connu une hausse marquée au cours de la dernière semaine des cas suspects de choléra dans cinq provinces du pays.
Une grève générale à Sanaa a également suscité des problèmes d'assainissement, car les rues de la ville ont commencé à être inonder par les ordures le week-end.
Un responsable du ministère yéménite de la Santé a confirmé que le choléra a réapparu la semaine dernière au Yémen, avec des cas signalés dans 10 provinces du pays.
Le porte-parole du ministère Abdelhakim al-Kahlani a déclaré que deux décès liés au choléra avaient été confirmés à Sanaa, trois dans la province d'Ibb et quatre dans la province d'al-Hodeida.
Le choléra peut être fatal s'il n'est pas traité immédiatement.