L'armée égyptienne a annoncé dimanche 16 octobre avoir lancé une offensive de grande envergure ciblant des "éléments terroristes" dans plusieurs parties du Sinaï, a rapporté le site égyptien Ahram Online.
La campagne militaire comprend des opérations par des unités des forces spéciales, les 2ème et 3ème armées de terre et la police, visant à "capturer et de cibler des éléments terroristes et hors la loi dans les environs de villages, villes et zones résidentielles dans le Nord et le centre du Sinaï", a déclaré le porte-parole de l'armée.
L'offensive comprendra un examen de toutes les mesures de sécurité dans ces zones, selon lesquelles les forces de sécurité seront appelées à "respecter les règles d'engagement pour assurer la sécurité des civils qui peuvent être utilisés comme boucliers humains par les militants", ajoute le communiqué.
La campagne a été annoncée après que le groupe de la Wilayat de Sinaï affilié à "l'Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL) a attaqué vendredi un point de contrôle de l'armée dans la région de Bir al-Abd à l'ouest d'al-Arish, tuant 12 soldats et en blessant six autres au moins.
L'armée a indiqué avoir tué 15 militants en représailles quand des avions de combat égyptiens ont bombardé samedi des cibles du groupe pendant trois heures.
Trois militaires ont été tués et deux autres ont été blessés durant les opérations aériennes et terrestres qui ont eu lieu dimanche, a indiqué le porte-parole militaire le général de brigade Mohammed Samir.
Les forces aériennes militaires ont pilonné 16 cachettes des militants tandis que des troupes spéciales au sol ont attaqué simultanément un certain nombre d'autres cibles, tuant 18 militants, a ajouté le porte-parole.
Il s'agit de la deuxième campagne militaire globale lancée par l'armée depuis l'opération appelée le droit des Martyrs en septembre 2015.
Après l'attaque du vendredi, le président Abdel Fattah al-Sissi-a fait une déclaration en hommage aux victimes et promettant que l'incident ne ferait que "renforcer notre détermination et persévérance pour continuer notre combat pour la survie et le développement".
