L'astronaute émirien Hazzaa al-Mansoori est considéré comme un héros national pour avoir rapproché les Émirats arabes unis de leurs rêves d'exploration spatiale.
Al-Mansoori, un ancien pilote militaire de 35 ans, est le premier Arabe à se rendre dans la Station spatiale internationale (SSI).
Après y avoir passé huit jours, al-Mansoori a atterri le 3 octobre dans les steppes kazakhes en compagnie de l'astronaute de la NASA Nick Hague et du cosmonaute de Roscosmos Alexey Ovchinin, qui ont tous deux survécu à un lancement raté vers la SSI l'an dernier.
Les images de Roscosmos depuis le site d'atterrissage dans le centre du Kazakhstan ont montré al-Mansoori souriant alors qu'il s'enveloppait dans un drapeau émirien après avoir quitté la capsule.
Hague et Ovchininin ont effectué une mission de 203 jours à bord du laboratoire orbital, et les deux équipiers d'al-Mansoori partis avec lui le 25 septembre (le Russe Oleg Skripochka et Jessica Meir de la NASA) restent à bord au sein d'une équipe de six personnes.
Bien que la mission d'al-Mansoori ait été courte, elle a été une source de grande fierté pour les Émirats arabes unis, un nouveau venu dans le monde de l'espace qui a l'ambition d'envoyer une sonde en orbite autour de Mars d'ici 2021.
Cela représente également les progrès réalisés par les ÉAU dans le domaine des sciences et de la technologie, alors que l'Iran est confronté à des difficultés à cause des politiques qui servent les ambitions du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans la région au détriment du peuple iranien, indiquent les observateurs.
Un pas en avant pour l'exploration spatiale arabe
Le prince héritier d'Abou Dabi, Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan, a salué la mission spatiale et son importance pour toute la région.
« L'arrivée d'Hazzaa al-Mansoori dans l'espace est un message disant à la jeunesse arabe [...] que nous pouvons progresser et aller de l'avant », a écrit Cheikh Mohammed le 25 septembre sur Twitter.
Le voyage d'al-Mansoori n'est que le début des rêves d'exploration spatiale des Émirats arabes unis, a indiqué Amer al-Ghafri, chef de projet au Centre spatial Mohammed ben Rashid.
« Nous avons beaucoup d'ambitions et encore plus de travail », a-t-il déclaré.
Le programme de formation d'astronautes ferait des Émirats arabes unis l'un des rares pays du Moyen-Orient à avoir envoyé quelqu'un dans l'espace.
Le premier Arabe dans l'espace a été le Saoudien Sultan ben Salmane Al Saoud, qui a participé à une mission de la navette américaine en 1985.
Deux ans plus tard, le pilote syrien Muhammed Faris a passé une semaine à bord de la station spatiale soviétique Mir.
Les politiques ouvertes amènent le progrès
Pour de nombreux habitants de la région, la nature collaborative de la dernière mission, avec des astronautes russes et américains, représente également un progrès pour les ÉAU à plus grande échelle.
Nombre de personnes pensent en effet que la coopération américaine au Moyen-Orient, en particulier avec les États du Golfe, ne concerne que les secteurs militaire et de la sécurité, alors qu'en fait elle comporte de nombreux aspects qui ont aidé ces États à faire des bonds en avant dans divers domaines scientifiques et économiques, a déclaré Khalid al-Zubi, professeur à la faculté de droit de l'université Ajman.
« La preuve la plus frappante est peut-être le succès de l'envoi du premier astronaute émirien dans l'espace en coopération avec les États-Unis et la Russie », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
Cela prouve que « la coopération scientifique transcende tous les obstacles politiques et permet le transfert des connaissances scientifiques et d'énormes progrès [...] afin que les générations futures puissent récolter les fruits de ces actions », a-t-il indiqué.
« L'astronaute émirien Hazzaa al-Mansoori est le produit de la politique d'ouverture et du désir de progrès des Émirats, qui correspond aux souhaits de la plupart des pays de la région qui désirent le bien-être de leur population », a-t-il expliqué.
Les pays qui n'ont pas de politiques ouvertes souffrent à cet égard, a-t-il ajouté. Par exemple, les politiques menées par le CGRI font reculer le pays.
« Le résultat inévitable du déclin scientifique est le déclin social, dont souffrira le peuple iranien pendant longtemps », a-t-il poursuivi.
Boom scientifique
Les États du Golfe « connaissent un boom social et scientifique, tandis que l'Iran, un pays scientifiquement avancé, régresse à cause des politiques du CGRI », a fait savoir Abdoullah al-Ameri, officier retraité de l'armée émirienne.
L'Iran n'a fait que produire des versions avancées de missiles balistiques intercontinentaux capables de transporter des matières nucléaires interdites au niveau international, a-t-il rapporté à Al-Mashareq.
« Ces programmes seront sanctionnés par la communauté internationale, et certains l'ont déjà été », a-t-il indiqué. « Par conséquent, les plus grands et les seuls perdants sont les Iraniens, qui ont été privés de cette avancée qualitative qui leur aurait apporté de nombreux avantages, en particulier l'ouverture sur le monde et le fait de ne pas vivre dans un isolement total à cause des politiques du CGRI. »
Les Émirats arabes unis sont déterminés à poursuivre « une politique d'ouverture totale qui assure le bien-être de leur peuple », a déclaré al-Ameri.
Les accords de partenariat conclus avec les États-Unis sont peut-être « la clé du succès de cette étape monumentale, non seulement dans l'histoire des Émirats, mais aussi dans celle de toute la région du Golfe », a-t-il déclaré.
Les Iraniens paient le prix des politiques du CGRI
« Le monde est désormais [comme] un petit village, et n'importe quel pays qui se détachera de la scène internationale sera perdant dans tous les domaines », a affirmé Abdoullah al-Dakhil, professeur à la faculté de sciences politiques de l'Université du Roi Saoud à Riyad, en Arabie saoudite.
« C'est ce qui s'est passé et continue de se passer dans le cas de l'Iran », a-t-il déclaré.
En raison du manque d'ouverture politique et de confiance militaire, l'Iran sera perdant sur tous les aspects de la coopération avec de grands pays comme les États-Unis, la Russie, le Japon et les pays européens, a-t-il affirmé.
« Il faudra des décennies [à l'Iran] pour rétablir la confiance qu'il a perdue avant qu'on lui permette de retourner dans le giron international », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.