Sécurité

Une frégate australienne lutte contre le trafic d'armes et de drogue dans les eaux régionales

Sultan al-Barei à Riyad

Des membres de la frégate HMAS Ballarat de la Marine royale australienne retirent des sacs contenant des stupéfiants présumés lors de la fouille d'un boutre suspect en mer d'Arabie, début juin 2019. [Photo fournie par les forces de défense australiennes]

Des membres de la frégate HMAS Ballarat de la Marine royale australienne retirent des sacs contenant des stupéfiants présumés lors de la fouille d'un boutre suspect en mer d'Arabie, début juin 2019. [Photo fournie par les forces de défense australiennes]

La frégate HMAS Ballarat de la Marine royale australienne a procédé à une autre saisie importante au Moyen-Orient, après avoir arraisonné un navire dans les eaux internationales de la mer d'Arabie fin juin.

Le HMAS Ballarat, qui participe à l'opération Manitou dans le cadre des Forces maritimes combinées (FMC), a découvert et saisi des produits illicites à bord du navire, notamment près d'un demi-million de cartouches d'armes légères et 697 sacs d'engrais chimiques, selon les forces de défense australiennes.

Cet engrais peut être utilisé pour fabriquer des explosifs improvisés.

Le HMAS Ballarat a procédé au désamorçage des objets saisis et a repris ses missions de routine.

La HMAS Ballarat a saisi près d'un demi-million de cartouches d'armes légères et 697 sacs d'engrais chimiques lors de l'arraisonnement d'un navire dans les eaux internationales de la mer d'Arabie fin juin 2019. [Photo fournie par les forces de défense australiennes]

La HMAS Ballarat a saisi près d'un demi-million de cartouches d'armes légères et 697 sacs d'engrais chimiques lors de l'arraisonnement d'un navire dans les eaux internationales de la mer d'Arabie fin juin 2019. [Photo fournie par les forces de défense australiennes]

La frégate a effectué 38 arraisonnements depuis son déploiement au Moyen-Orient en novembre 2018 dans le cadre de l'opération Manitou. La fin de sa mission est prévue en juillet.

Durant cette période, l'équipage du HMAS Ballarat a empêché des stupéfiants illicites de financer le terrorisme et d'autres activités illégales à hauteur de plus d'un milliard de dollars australiens.

Entre le 2 et le 5 juin, la frégate a ainsi saisi quatre cargaisons de drogues illicites alors qu'elle effectuait des missions de fouille de routine dans la mer d'Oman.

Ces saisies de drogues ont inclus une grande quantité de haschisch et de stupéfiants illégaux, pesant au total 5,8 tonnes.

Les navires en question étaient soupçonnés d'activités illégales lorsque le HMAS Ballarat a procédé aux arraisonnements sous l'autorité de la Force opérationnelle combinée 150.

Le commandant Paul Johnson, commandant du HMAS Ballarat, a déclaré que ces arraisonnements de routine étaient essentiels pour assurer la sécurité maritime dans la région.

« Notre objectif est de perturber les sources de financement du terrorisme et d'empêcher le commerce de stupéfiants au Moyen-Orient », a-t-il expliqué.

« Pour soutenir les Forces maritimes combinées, nous avons poursuivi énergiquement plusieurs navires qui avaient montré des signes de contrebande de stupéfiants illégaux », a-t-il déclaré.

« L'équipage a réussi à suivre, intercepter et arraisonner ces navires dans des conditions difficiles », a précisé Johnson.

« Soupape de sécurité » pour la région et le monde

De nombreux pays participent à la surveillance et la sécurisation des zones maritimes s'étendant de la mer d'Arabie et du golfe d'Aden, dans le nord de l'océan Indien, à la mer Méditerranée, sous le commandement des FMC, a fait savoir Abdoullah al-Ameri, officier en retraite de l'armée des Émirats arabes unis.

Les navires de guerre multinationaux et leurs soldats servent de « soupape de sécurité pour les pays du Moyen-Orient, et du Golfe en particulier, ainsi que pour le monde en général », a-t-il affirmé à Al-Mashareq.

L'intersection des routes maritimes internationales dans ces régions nécessite une protection contre les attaques de pirates et toute menace à la sécurité que les navires marchands intercontinentaux peuvent rencontrer, a-t-il indiqué.

Ces voies navigables sont également un « important canal pour les trafiquants de drogue du monde entier », a déclaré al-Ameri.

« Empêcher l'apparition de problèmes dans ces régions donne des résultats positifs pour la communauté internationale », a-t-il ajouté.

Les patrouilles et les saisies de stupéfiants en mer d'Oman par le HMAS Ballarat donnent des résultats positifs « non seulement pour la région dans laquelle ces opérations ont lieu, mais aussi pour de nombreux pays qui sinon seraient exposés à une prolifération des drogues », a déclaré al-Ameri.

Le HMAS Ballarat est équipé d'une technologie de pointe

Les actions dans les eaux et près des côtes à la recherche de trafiquants ne se font plus comme par le passé, lorsque la recherche manuelle des contrebandiers et le recours aux renseignements disponibles étaient la norme, a expliqué le colonel Rashid Mohammed al-Marri, ancien membre de la brigade des stupéfiants de la police de Dubaï.

Aujourd'hui, des technologies de pointe sont utilisées, « comme la détection par sonar de la fréquence des bateaux, et des équipements qui mesurent le déplacement de l'eau du bateau et le comparent aux données envoyées aux gardes-côte », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

« La mer d'Oman est l'une des plus difficiles à naviguer, et les trafiquants la choisissent pour cette raison, car la difficulté de la navigation entrave les opérations de poursuite et d'arraisonnement », a-t-il ajouté.

Le HMAS Ballarat embarque les technologies nécessaires pour mener à bien ses missions dans l'une des régions les plus complexes du monde, a indiqué al-Marri, en plus de son équipage qualifié, indispensable à la réussite de ses missions.

Tarir le financement du terrorisme

La plupart des revenus du trafic de drogue arrivent dans les coffres des groupes terroristes, qui utilisent cet argent pour financer des opérations dans le monde entier, a expliqué le major général et analyste stratégique Yahya Mohammed Ali.

Les groupes terroristes se concentrent sur les trafics de drogues illicites et d'héroïne, qui génèrent une marge de profit élevée avec un mouvement rapide, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

Le trafic d'autres produits de contrebande, dont les armes à feu, a le même effet, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il crée des profits pour les gangs spécialisés dans la contrebande, notamment les groupes terroristes.

Mettre fin à ces opérations de contrebande est « essentiel pour l'effort global de lutte contre le terrorisme et paralysera considérablement les capacités des groupes terroristes », a conclu Ali.

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