Les Houthis (Ansarallah), soutenus par l'Iran, ont récemment commis un attentat à la bombe contre une mosquée de la province yéménite de Dhamar et l'ont incendiée, ce qui est un signe alarmant du sectarisme punitif du groupe, ont déclaré des observateurs yéménites à Al-Mashareq.
Cet attentat du 19 octobre s'est déroulé après que les habitants de Bani Falah, un village du district de Jahran au nord de la ville de Dhamar, s'opposaient à la nomination forcée d'un prédicateur par les Houthis.
Selon les médias locaux, la milice a placé des explosifs dans toute la mosquée avant de les déclencher, détruisant le contenu de ce lieu de culte, y compris des exemplaires du Coran, du matériel et des meubles.
Cet acte a déclenché une indignation publique et officielle, le ministère yéménite des Dotations condamnant cet incident dans un communiqué publié le 22 octobre.
« Il s'agit là d'un acte criminel visant à mettre les habitants à genoux et à les contraindre à accepter les prédicateurs [houthis] qui incitent au racisme et propagent les idées sectaires de l'Iran, qui sont étrangères aux Yéménites », a indiqué le communiqué.
Le ministère a ensuite souligné que la milice sera tenue pour responsable de s'en être pris à des mosquées, pour avoir commis des attentats à la bombe contre des centres d'enseignement du Coran, et pour avoir enlevé et tué des imams et des prédicateurs, jurant que les coupables de tels actes n'échapperont pas à la justice.
Prise de contrôle des mosquées
En plus d'avoir mis sur pied un coup d'État politique et militaire, a déclaré Tareq al-Qurashi, ministre adjoint aux Dotations et au Conseil, les Houthis ont cherché à imposer par la force leur propre idéologie aux mosquées et aux lieux de culte.
Ils l'ont fait de plusieurs manières, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
« La première est l'occupation et la saisie des mosquées, et la modification du discours religieux de ces chaires » pour qu'il corresponde à la doctrine du Wilayat al-Faqih (Gardien de la jurisprudence), a-t-il indiqué.
Cette doctrine nécessite une allégeance au leader suprême iranien, Ali Khamenei.
La deuxième est la fermeture de certaines mosquées et « le fait de les détourner de leur rôle principal de lieu de culte », a ajouté al-Qurashi.
Certaines ont été transformées en casernes militaires, en dépôts d'armes et en lieux de repos où l'on peut consommer du qat, a-t-il rapporté, ce qui est une déviation évidente de leur objectif d'origine.
Si la congrégation et la direction de la mosquée ne se plient pas aux directives des Houthis, ceux-ci les détruisent à l'aide d'explosifs, a-t-il fait savoir, « comme cela a été le cas pour la mosquée de la province de Dhamar ».
De tels actes, qui incluent le fait de brûler le Coran sacré, violent les préceptes et les enseignements de l'islam, a-t-il affirmé.
« Une approche copiée sur celle de l'Iran »
À cause des actions des Houthis contre les mosquées, de nombreux fidèles évitent désormais de s'y rendre, à l'instar d'Ammar Ali, âgé de 35 ans et employé dans le privé.
« Maintenant, je prie chez moi, y compris pour la prière du vendredi, que les Houthis consacrent à mobiliser des combattants pour les différents fronts », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Pour l'avocat et militant des droits de l'homme Abdel Rahman Berman, les Houthis « sont un groupe sectaire qui ne tolère aucune doctrine ou secte en désaccord avec son idéologie ».
Certaines mosquées qui ne suivaient pas l'idéologie des Houthis ont été détruites, a-t-il raconté à Al-Mashareq, tandis que d'autres ont été obligées d'accepter la nomination de prédicateurs affiliés au groupe.
Beaucoup de gens ne vont plus à la mosquée, parce qu'elles sont contrôlées par les Houthis, a-t-il poursuivi, « et certains quittent les lieux pendant les prières du vendredi ».
Berman a déclaré que le fait d'incendier et de détruire des moquées sunnites est une approche copiée sur celle de l'Iran, où les sunnites n'ont pas le droit d'avoir leurs propres mosquées, et où, ces dernières années, les autorités ont détruit des lieux de prières sunnites non officiels.
L'incendie de la mosquée à Dhamar « a révélé l'étendue de la haine et du désir de vengeance que [les Houthis] éprouvent envers la communauté », a-t-il déclaré.
« Les fidèles n'ont commis aucun péché, à part exprimer leur rejet de tel ou tel prédicateur houthi et quitter la mosquée, indiquant clairement que la majorité de la communauté rejette le groupe et leur idéologie », a ajouté Berman.
De tels agissements font apparaître au grand jour le fait que les Houthis ont pris par la force le contrôle de la vie et du discours public dans les zones qu'ils contrôlent, a-t-il conclu.
Cela fait partie des efforts sectaires des forces de colonisation américano-britannico-israélienne.
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Majous n’a ni religion, ni prophète, ni livre sur aucune religion. Les houthis aussi, dans leurs appels à la prière, disent qu'ils témoignent qu'Ali est le prophète d'Allah, mais qu'Ali n'est pas un prophète d'Allah. il n’est qu’un homme pieux et un descendant de la famille du prophète. Cela signifie que l'Iran et ceux qui le suivent n'ont ni religion ni prophètes. L'islam qu'ils prétendent défendre n'a rien à voir avec eux; ce sont des mots de vérité visant à la tromperie. Que Dieu ne leur fasse pas voir le bien!
RépondrePourquoi devriez-vous mentir, vous, peuple de prostitution et de trahison, vous, serviteurs de l'Amérique et d'Israël? Je viens de Dhamar et ma maison est à côté de la mosquée. [Les membres] d'Ansarallah ne font rien pour perturber le calme ou déranger les résidents. C’est plutôt votre coalition qui a détruit le pays et fait du mal à la population.
RépondreLe Yémen ne souffre pas seulement des Houthis, mais aussi des dirigeants perfides des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite qui l’ont détruit. Est-il plus important de brûler une mosquée que de tuer des enfants et des femmes? Le monde entier sait maintenant que vous êtes des traîtres et des criminels qui ne veulent que détruire l’islam et les musulmans.
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