Droits de la Femme

Les Saoudiennes fêtent la fin de l'interdiction de conduire

Sultan al-Barei à Riyad

Une Saoudienne prend le volant immédiatement après la fin de l'interdiction de conduire pour les femmes, dans la matinée du dimanche 24 juin. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Une Saoudienne prend le volant immédiatement après la fin de l'interdiction de conduire pour les femmes, dans la matinée du dimanche 24 juin. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

La circulation était dense dimanche 24 juin dans les rues d'Arabie saoudite, lorsque la décision d'autoriser les femmes à conduire est entrée en vigueur, a rapporté un représentant de la police.

Des centaines de femmes ont mis cette décision en pratique tôt dimanche matin, les autorités de la circulation ayant pris toutes les mesures nécessaires pour faciliter la bonne mise en œuvre de la fin de l'interdiction.

Siham al-Qahtani, étudiante de troisième année à la faculté d'éducation de l'université de Djeddah, a déclaré à Al-Mashareq qu'elle est « très heureuse » de cette décision.

Al-Qahtani a pris le volant pour la première fois dimanche à Djeddah, conduisant son frère et sa mère au restaurant pour fêter cela.

« Cette décision va changer la vie des Saoudiennes et de la société saoudienne en général », a-t-elle affirmé, et elle donnera aux femmes plus de liberté de mouvement et d'emploi, en plus d'ouvrir de nouvelles frontières.

Désormais, a-t-elle poursuivi, elle sera libre d'aller à l'université toute seule, rappelant qu'elle était auparavant à la merci de l'emploi du temps de son frère ou de son père.

« Parfois j'arrivais en avance et je devais attendre plusieurs heures avant le début de mes cours, parce que les membres de ma famille étaient occupés ailleurs », a-t-elle raconté.

Les femmes n'ont pas attendu

De nombreuses femmes en Arabie saoudite n'ont pas attendu dimanche matin pour conduire, mais l'ont fait immédiatement après minuit, a rapporté le lieutenant-colonel Jamal al-Nukhaifi à Al-Mashareq.

Juste après la levée de l'interdiction, la majorité des voitures dans les rues des grandes villes semblaient être conduites par des femmes, a-t-il ajouté, « à tel point qu'on aurait dit que seules les femmes avaient le droit de conduire dans certaines rues ».

La police était présente pour s'assurer que la mise en œuvre de la décision se déroulerait sans heurts dans tous ses aspects, a expliqué al-Nukhaifi.

Pendant ce temps, a-t-il poursuivi, le travail pour remettre les permis continue, et 40 expertes de la circulation ont été formées pour pouvoir répondre en cas d'accidents de la route.

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