Un nouveau centre de formation à la gestion intégrée des frontières témoigne de l'engagement de la communauté internationale à venir en appui aux régiments frontaliers libanais et au personnel de sécurité stationné sur la frontière syrienne.
Le programme Integrated Border Management in Lebanon (IBM Lebanon) est financé par l'UE, mis en œuvre par le Centre international pour le développement des politiques migratoires, et il travaille avec cinq agences de sécurité libanaises.
Le Centre de formation centrale à la gestion et au contrôle des frontières, qui fait partie de ce programme, a officiellement ouvert sur la base aérienne de Rayak le 29 mai.
Ce nouveau centre propose trois salles de conférences, une bibliothèque, un laboratoire de formation logicielle, des bureaux, un centre administratif et des chambres pouvant accueillir jusqu'à 200 personnes.
Il formera « les nouveaux régiments frontaliers terrestres à la gestion et au contrôle de la frontière terrestre », a indiqué dans un communiqué le commandement de l'armée libanaise.
Les partenaires de cette formation sont les États-Unis, le Royaume-Uni et des pays de l'UE, qui « possèdent les capacités techniques et l'expérience pour contribuer au développement de programmes de formation », a ajouté le commandement.
Les principales missions du centre sont « la formation des régiments terrestres frontaliers à l'exécution des missions opérationnelles qui leur sont assignées par le commandement, et la formation d'autres services de sécurité engagés dans le contrôle aux frontières », a poursuivi ce communiqué.
Coopération entre les agences
Un cours de formation sur « la détection des fraudeurs d'identité et des faux documents » est en cours, a-t-il rapporté.
Vu la longueur de la frontière et la nature du terrain, « une formation avancée et un recours aux technologies modernes aideront à augmenter les capacités de l'armée », a précisé le communiqué du commandement.
L'armée n'étant pas en mesure de déployer ses troupes sur toute la frontière, elle doit compter sur d'autres moyens pour combler les lacunes qui existent inévitablement, a-t-il poursuivi.
Le contrôle aux frontières n'est pas confié aux soins d'une seule agence, et les membres de plusieurs agences sont stationnés aux postes frontaliers autorisés comme al-Masnaa.
Il est essentiel qu'existe un mécanisme de coopération entre les agences, et que chacune connaisse les pouvoirs et les fonctions des autres, car l'échange d'expériences et une formation conjointe créent harmonie et intégration, a-t-il ajouté.
Aux points de franchissement illégaux, « la mission est essentiellement du ressort des régiments terrestres frontaliers, et c'est là où le rôle du centre prend toute sa dimension », a indiqué le commandement, soulignant que le personnel de sécurité apprend également à traiter les habitants de la zone frontalière.
Renforcement de la sécurité aux frontières
L'UE apportera son soutien à la formation « de toutes les agences de contrôle aux frontières, et l'utilisation du centre par les autres donateurs qui aident le Liban », a expliqué Rein Nieland, directeur des opérations de l'UE sur la gouvernance, la sécurité et les droits de l'homme.
« La contribution de l'UE se chiffre à environ 225 000 euros (261 165 USD) pour la réhabilitation du centre de formation à la gestion intégrée des frontières, dans le cadre d'un plus fort engagement en faveur du projet de gestion des frontières, dont la valeur totale depuis 2012 a atteint environ 14 millions d'euros (16,1 millions USD) », a-t-il indiqué à Al-Mashareq. « Cent mille euros supplémentaires (116 075 USD) ont été dépensés pour l'équipement de ce centre. »
« Le centre contribuera à renforcer la gestion intégrée des frontières au Liban », a-t-il poursuivi.
Il aidera également à faciliter le commerce et la circulation des personnes, a-t-il ajouté.
« La mise en place de ce centre à ce moment-là vient en réponse au besoin de l'armée libanaise de former plus de régiments terrestres frontaliers, qui sont au nombre de quatre », a indiqué le journaliste Michel Nasr, spécialiste des questions de sécurité pour le journal al-Diyar.
Un cinquième régiment sera formé prochainement, a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
La seconde partie de ce programme frontalier « appelle à l'achèvement de la construction et à l'équipement des tours d'observation qui viendront s'ajouter aux douze tours existantes situées le long de la frontière terrestre orientale jusqu'à la frontière nord », a-t-il précisé.
De plus, « les régiments frontaliers ont reçu des tenues d'hiver, des véhicules tout terrain et du matériel logistique pour les aider à se déployer le long de la frontière », a-t-il conclu, soulignant qu'ils bénéficieront aussi d'une formation à l'antiterrorisme.
Que Dieu t'accorde le bonheur, O, peuple du Yémen!
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