Sécurité

La mort d'un leader des Houthis affaiblit la milice

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Sur cette photo d'archive du 31 janvier 2017, Saleh Ali al-Samad, chef du Conseil politique suprême des Houthis, participe à une réunion avec des détenus libérés à Sanaa, après qu'ils ont été relâchés dans le cadre d'un échange de prisonniers. Al-Samad a été tué lors d'un raid aérien de la coalition arabe le 19 avril. [Mohammed Huwais/AFP]

Sur cette photo d'archive du 31 janvier 2017, Saleh Ali al-Samad, chef du Conseil politique suprême des Houthis, participe à une réunion avec des détenus libérés à Sanaa, après qu'ils ont été relâchés dans le cadre d'un échange de prisonniers. Al-Samad a été tué lors d'un raid aérien de la coalition arabe le 19 avril. [Mohammed Huwais/AFP]

La mort récente d'un haut responsable houthi, par la coalition arabe, a fait beaucoup de mal aux Houthis (Ansarallah), soutenus par l'Iran, et révèle des divisions grandissantes au sein de la milice, ont déclaré des responsables politiques et des observateurs à Al-Mashareq.

Dans une déclaration télévisée diffusée lundi 23 avril dans la soirée sur la chaîne de la milice Al-Masirah TV, le leader houthi Abdel Malek al-Houthi a annoncé que le haut responsable politique Saleh al-Samad avait été tué jeudi dernier.

Al-Samad, qui dirigeait le Conseil suprême politique des Houthis, a trouvé la mort lors d'un barrage de trois frappes aériennes contre la ville portuaire d'al-Hodeidah.

Six autres membres de son groupe ont également été tués lors du même raid aérien.

Le Conseil politique suprême est la plus haute autorité créée par les deux participants au coup d'État de 2014 : les Houthis et le Congrès général du peuple (CGP) de l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh.

Al-Samad était le deuxième leader des Houthis le plus recherché par la coalition arabe, après al-Houthi, et le plus haut responsable tué depuis le début du conflit actuel au Yémen.

La coalition arabe offrait une récompense de 20 millions de dollars pour toute information permettant de le cibler, et son nom est apparu sur une liste saoudienne qui proposait une prime sur la tête de 40 dirigeants houthis, pour un total de 440 millions de dollars.

Dans son discours télévisé, al-Houthi a promis une réponse aux pays de la coalition arabe, jurant que la mort d'al-Samad « ne restera pas impunie ».

Le Conseil politique suprême a nommé Mahdi Hussein al-Mashat, beau-frère d'al-Houthi et directeur de son cabinet, pour remplacer al-Samad.

« Un coup douloureux porté aux Houthis »

La mort d'al-Samad a été « un coup douloureux porté aux Houthis », a affirmé à Al-Mashareq le militant politique Abdoul Malek al-Youssefi.

« Le succès de cette opération est la preuve d'une action soigneusement planifiée par la coalition sur la base de renseignements, et témoigne d'une faille de sécurité chez les Houthis causée par la coalition », a-t-il ajouté.

Il a fallu cinq jours aux Houthis pour annoncer la mort d'al-Samad et la nomination d'al-Mashat à son poste, ce qui révèle selon al-Youssefi des troubles internes dans la milice.

L'attaque de la coalition arabe contre al-Samad n'est « pas une surprise », a confié Abdoulsalam Mohammed, directeur du Centre Abaad d'études stratégiques.

Il existait « plusieurs raisons » d'éliminer ce chef politique, a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

« La première est que la coalition a décidé de s'en prendre aux leaders houthis depuis qu'ils ont renforcé leur guerre en tirant des missiles vers Riyad, et qu'elle a promis des récompenses pour toute information les concernant », a expliqué Mohammed.

« La seconde raison est l'attaque de Tareq Saleh contre les Houthis », a-t-il poursuivi.

Tareq Saleh mène une attaque

Tareq Mohammed Abdoullah Saleh est le neveu de l'ancien président yéménite et dirigeant du CGP Ali Abdallah Saleh, assassiné par les Houthis le 4 décembre après avoir rejeté publiquement l'alliance de son parti avec la milice soutenue par l'Iran.

Jeudi, des troupes fidèles à l'ancien président, appuyées par des forces de la coalition arabe, ont lancé une attaque contre leurs anciens alliés houthis.

Des sources militaires ont rapporté que cette attaque avait été lancée sous le commandement de Tareq Saleh, dans la zone comprise entre la ville portuaire d'al-Mokha et la province de Taez, des sources médicales signalant des victimes dans les deux camps.

Le rejet des Houthis par l'ancien président avait déjà provoqué des « failles dans le front du coup d'État », a déclaré Mohammed, ajoutant que le jeune Saleh est déterminé à venger le meurtre de son oncle.

D'autres fractures sont apparues entre les membres de la tribu Hashemi, qui combattent dans les rangs des Houthis, a-t-il rapporté, ce qui a « compromis l'unité des Houthis et a mené à l'affaiblissement de leur front intérieur ».

L'action de la coalition arabe était motivée par « le désir de l'Iran de maintenir la situation chaotique au Yémen et d'éliminer tous ceux qui prennent part à des accords ou processus de paix », a ajouté Mohammed.

« La mort d'al-Samad satisfait les objectifs de la coalition et de ses alliés nationaux, et a été le résultat de failles dans le front intérieur du coup d'État », a-t-il indiqué.

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7 COMMENTAIRE (S)

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Bon Ramadan!

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La mort de ce criminel est une source de joie pour tout musulman qui aime sa religion et pour les honnêtes yéménites, qui sont des gens de foi et de sagesse.

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Dieu est grand! Dieu est grand!

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Vous êtes des mercenaires; vous trahissez Dieu et la religion et vendez votre honneur. Vous vénèrez les Juifs et Al Saoud. Je jure par Dieu Tout-Puissant qui a élevé les cieux sans piliers que notre sang écoulé ne sera pas en vain. Nous purifierons la terre de vos ordures, O quasi-hommes qui n'ont pas de virilité. Vous êtes les ennemis de l'Islam.

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Plusieurs dirigeants houthis au Yémen, qui sont affiliés à l'odieux et obscur régime clérical iranien ont été tués. De nombreux dirigeants militaires houthis formés en Iran, au Liban et dans la province de Saada depuis de nombreuses années ont également été tués. Des dizaines de conseillers militaires et d'experts iraniens ont été tués au Yémen. L'odieux et obscur régime clérical iranien a réussi à contenir les leaders d'al-Qaïda, de l'EIIS et des Frères musulmans et à contrôler les milices maléfiques iraniennes au Yémen, en Irak, en Syrie et au Liban. L'odieux et obscur régime clérical iranien dépense somptueusement pour ses partisans aux dépens du peuple iranien opprimé, et il verse également des milliards à la Fédération russe pour le protéger et protéger ses milices.

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Le fait de mettre l'accent sur la Turquie et le Qatar pour le financement et le soutien du terrorisme dans la région arabe et d'ignorer le rôle du régime iranien odieux et clérical hostile à la nation arabe et aux peuples de la région, surtout après que le régime iranien ait réussi à contenir de nombreux chefs de groupes terroristes et toutes les milices criminelles soutenues par l'Iran, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, soulève beaucoup inquiètudes sur le sort des peuples arabes. Le sort des milices houthies soutenues par l'Iran au Yémen est très bientôt la mort, et le sort de la famille Houthi, affiliée au régime odieux, obscur et clérical persan iranien sera soit la mort ou le retour aux égouts à Saada, Amran , Hajja et Dhamar. La Fédération russe reçoit des milliards du régime iranien.

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Les opérations visant à écraser les cafards de l'abominable, obscurant, clérical perse, ennemi iranien au Yémen arabe, le sud arabe et la péninsule arabe vont bien. Le sort des cafards Houthis sera la mort ou le retour aux égouts à Saada, Amran, Hajja et Dhamar.

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