Sécurité

Une cellule terroriste démantelée par les forces yéménites à Aden

Par Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Des hommes et des membres des forces de sécurité yéménites inspectent le site d'un attentat suicide dans la ville portuaire d'Aden, au sud du pays, le 5 novembre. Les forces de sécurité de la ville ont été placées en alerte maximale après l'élimination d'une cellule terroriste le 12 décembre. [STRINGER/AFP]

Des hommes et des membres des forces de sécurité yéménites inspectent le site d'un attentat suicide dans la ville portuaire d'Aden, au sud du pays, le 5 novembre. Les forces de sécurité de la ville ont été placées en alerte maximale après l'élimination d'une cellule terroriste le 12 décembre. [STRINGER/AFP]

Les services de la sécurité d'Aden sont en alerte maximale depuis la semaine dernière, lorsqu'une opération lancée dans cette ville portuaire a permis de mettre à jour une cellule terroriste, un atelier d'armes et une liste des noms des prochaines victimes de cette cellule, ont indiqué des responsables locaux à Al-Mashareq.

Mardi 12 décembre, l'unité spéciale antiterroriste du ministère, les forces d'urgence et des unités de soutien sécuritaire ont lancé une opération contre un appartement du quartier d'al-Qahera.

Trois terroristes s'étaient barricadés à l'intérieur.

« Les agences de sécurité ont lancé l'assaut contre cet appartement où se trouvaient les terroristes », a déclaré le capitaine Abdoul Rahman al-Naqeeb, porte-parole du département de la sécurité d'Aden.

« Les terroristes ont utilisé des mitrailleuses, des lance-roquettes (RPG) et des [fusils] d'assaut pour riposter aux forces de sécurité, blessant trois de leurs membres », a-t-il précisé à Al-Mashareq.

« Deux terroristes ont été abattus, et le troisième s'est fait exploser après avoir été acculé », a-t-il ajouté.

Après cette opération, les unités de sécurité ont découvert un atelier utilisé pour fabriquer des voitures piégées, a-t-il poursuivi.

Elles ont également trouvé un grand nombre d'armes et d'explosifs, dont des RPG, des mines antichars, des gilets d'explosifs, des détonateurs télécommandés, de grande quantité de C-4 à fort pouvoir explosif et des armes antichars M72 LAW, a-t-il indiqué.

« Les unités de sécurité ont également trouvé des documents et une liste de noms de responsables [yéménites de la sécurité] que les terroristes surveillaient dans le but de les assassiner », a-t-il ajouté.

Mesures de sécurité renforcées

Le responsable de la sécurité à Aden, le major général Shalal Shaya, a présidé mercredi une longue réunion des commandants de sécurité, des chefs des postes de police et des directeurs des services de sécurité, a indiqué al-Naqeeb.

Shaya a souligné le besoin de renforcer les mesures de sécurité pour contrecarrer les plans des terroristes, et « la nécessité d'intensifier les actions, de consolider les performances [et] de développer le rôle des enquêtes criminelles et de collecte de renseignements ».

Intégrer les renseignements et les opérations entre les différentes agences de sécurité a été un facteur essentiel du succès de cette opération de mardi à Aden, a expliqué à Al-Mashareq Adnan al-Humairi, spécialiste des groupes terroristes.

« Il est essentiel que les forces de sécurité soient placées en alerte maximale pour déjouer les complots terroristes », a-t-il déclaré. « Les groupes terroristes tentent de faire d'Aden un théâtre de leurs opérations afin de répandre le chaos et de porter atteinte à la sécurité. »

Les médias locaux ont indiqué que les forces de sécurité à Aden ont fait échouer samedi 16 décembre une opération suicide peu de temps avant qu'elle ne soit commise.

Selon une source militaire, l'unité d'enquête du camp des forces d'urgence dans le quartier d'al-Bureiqeh d'Aden a arrêté une recrue en train de préparer un gilet explosif.

Il aurait envisagé de se faire exploser au milieu d'autres recrues.

Aden a récemment été le théâtre de plusieurs attaques à la voiture piégée, notamment le 28 novembre devant les bureaux du ministère yéménite des Finances, qui a fait au moins deux morts.

Le 14 novembre, « l'État islamique » (Daech) a revendiqué une attaque à la voiture piégée qui a tué dix personnes, parmi lesquelles des civils, à un poste de sécurité d'Aden utilisé par les forces de sécurité formées par les Émirats arabes unis.

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