La tentative d'Hassan Rouhani, le président iranien, de justifier l'attaque au missile des Houthis (Ansarallah) le 4 novembre contre Riyad – missile intercepté par les forces terrestres saoudiennes – est contraire aux intérêts du Yémen, déclarent des experts à Al-Mashareq.
Le missile balistique a été tiré vers Riyad depuis le Yémen, et visait des civils dans des zones densément peuplées, a indiqué le colonel Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition arabe.
Le fait que Rouhani défende cette attaque – ce qui est considéré comme une preuve de l'aide iranienne apportée aux Houthis, car le missile a été fabriqué en Iran – méprise les normes diplomatiques internationales, a affirmé à Al-Mashareq l'écrivain et politologue Wadhah al-Jalil.
« Le soutien de l'Iran à cette attaque au missile est une preuve suffisante que l'Iran est impliqué dans le soutien aux milices avec des armes stratégiques qui menacent la souveraineté et la cohésion sociale des pays de la région », a-t-il expliqué.
Les attaques des Houthis ont prolongé la guerre au Yémen, a fait savoir al-Jalil, ajoutant que « la poursuite de la guerre signifie la destruction des capacités du peuple, de l'économie et de l'infrastructure de leur pays ».
Le soutien continu apporté par l'Iran à ses sous-main dans les pays de la région, notamment les Houthis au Yémen, divise par ailleurs la région selon des critères sectaires et ethniques, rendant difficile le rétablissement de la stabilité, a-t-il continué.
Al-Jalil a appelé la communauté internationale à « mettre fin à l'ingérence de l'Iran, qui présage encore plus de désastres humanitaires et de destructions pour les pays de la région ».
« Le soutien qu'apporte l'Iran aux milices houthies avec ses missiles constitue une menace permanente pour la sécurité nationale des pays voisins et de la région », a-t-il déploré.
Après s'être réuni à huis clos mardi 5 décembre pour parler de la situation au Yémen, le Conseil de sécurité des Nations unies a déclaré qu'il condamnait fermement les récentes attaques aux missiles contre l'Arabie saoudite.
Mardi toujours, les membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont fermement condamné les Houthis pour le meurtre de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, appelant les Yéménites à se « débarrasser des milices houthies qui suivent et sont soutenues par l'Iran ».
Le CCG a condamné « toutes les actions terroristes menées par l'Iran et son ingérence continue dans les affaires internes des pays arabes », a indiqué un communiqué.
Le Yémen ne récolte « que la ruine »
En tentant de rationaliser les actions des Houthis, « Rouhani a admis que l'Iran est derrière les attaques aux missiles des Houthis contre l'Arabie saoudite », a expliqué à Al-Mashareq Abdoulsalam Mohammed, directeur du Centre Abaad d'études stratégiques.
Le régime iranien « ne cherche actuellement pas à servir la stabilité dans la région ou les intérêts du Yémen », a-t-il fait savoir. « Il souhaite le chaos, et que la guerre se poursuive au Yémen pour confondre l'Arabie saoudite ».
Si le régime iranien continue d'aider les Houthis, « nous serons confrontés à des scénarios propices à la guerre dans la région », a-t-il ajouté.
« Tout le monde sait que le missile tiré par les Houthis sur Riyad venait d'Iran et que les buts recherchés sont ceux de Téhéran », a déclaré le politologue Yassin al-Tamimi.
Le Yémen est devenu une « arène pour la confrontation régionale par excellence, et par conséquent, notre pays perd beaucoup à cause de cette confrontation, de laquelle le Yémen ne peut tirer que la ruine », a-t-il affirmé à Al-Mashareq.
Pour le terrorisme au Yémen.
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