Des centaines d'enfants syriens réfugiés se préparent à la rentrée au Liban en participant à des programmes pédagogiques d'été conçus par des organisations locales et internationales.
L'un de ces programmes, proposé par Save the Children, apporte un soutien scolaire aux écoliers syriens inscrits dans des écoles publiques et aux écoliers libanais en difficulté.
Ce programme « les aide à faire leurs devoirs avec l'aide d'un groupe d'enseignants qualifiés qui leur apportent le soutien nécessaire », a expliqué à Al-Mashareq la porte-parole de Save the Children, Sandy Maroun.
Il s'adresse à tous les enfants qui ont besoin d'un soutien pédagogique, quelle que soit leur nationalité.
« Ces activités s'inscrivent dans le cadre d'un plus vaste programme pédagogique gratuit mis en place par ces organisations dans plusieurs zones du nord du Liban, de la vallée de la Bekaa, de Beyrouth et du mont Liban », a-t-elle indiqué.
Des programmes comme celui-ci donnent aux enfants une nouvelle occasion d'apprendre et les empêchent de quitter l'école, a-t-elle déclaré, ajoutant que les écoliers syriens et libanais « y réagissent très bien ».
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) attribue 325 groupes de soutien scolaire pendant l'année scolaire et continue durant les vacances d'été, a précisé Joy Yazbek, assistante chargée de l'information du public au HCR.
Selon elle, 70 % de ces groupes de soutien poursuivent leur travail pendant l'été.
Sur les 2 478 réfugiés syriens âgés de six à quatorze ans qui bénéficient d'une aide pendant l'année scolaire, 1 800 bénéficient d'activités pédagogiques pendant l'été menées par 265 bénévoles libanais et syriens, a-t-elle fait savoir à Al-Mashareq.
Le HCR travaille en collaboration avec Save the Children, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Caritas et Terre des hommes pour mettre en place ces activités, a-t-elle ajouté.
Éducation de la petite enfance
L'association Beyond a également fourni un ensemble d'activités pédagogiques pour les enfants réfugiés, certaines portant principalement sur l'éducation de la petite enfance et d'autres sur l'alphabétisation, a déclaré Inass Amhaz, de Beyond.
Les activités d'éducation de la petite enfance définissent « un ensemble d'objectifs pédagogiques liés au développement linguistique, cognitif, social, kinesthésique et émotionnel », a-t-elle expliqué.
« Les activités de la petite enfance sont destinées à aider les enfants de quatre à cinq ans à s'intégrer rapidement et efficacement dans les classes de maternelle pour l'année scolaire 2017-2018 », a précisé Amhaz à Al-Mashareq.
Les activités liées à l'alphabétisation de l'association Beyond s'adressent aux enfants âgés de six à quatorze ans, et les aident à développer leurs compétences de lecture et d'écriture en arabe et en anglais, ainsi que leurs compétences de communication, a-t-elle déclaré.
Ces activités « aident aussi à développer leurs aptitudes scientifiques, comme la capacité d'utiliser les chiffres et de résoudre des problèmes mathématiques simples », a-t-elle poursuivi.
Forts de ces compétences, les enfants seront prêts à entamer la prochaine année scolaire, a-t-elle affirmé, qu'ils soient dans des écoles publiques classiques ou qu'ils participent à des programmes éducatifs informels.
L'association s'est également adressée aux enfants et aux éducateurs dans les camps et dans les zones où elle agit, afin de sensibiliser à l'importance de l'éducation et les guider vers les services pédagogiques disponibles.
Rendre l'apprentissage amusant
Le groupe Damma, un groupe de Syriennes autorisées à agir au Liban, a mené un programme d'apprentissage d'été pour les réfugiés vivant en dehors des camps dans les zones résidentielles de l'ouest de la vallée de la Bekaa.
« Au début de l'été, le groupe a commencé à développer des programmes pédagogiques basés sur le programme scolaire libanais afin d'améliorer les connaissances des écoliers en mathématiques, en physique, en arabe et en anglais », a indiqué Ghada Abou Mesto, coordinatrice du programme.
Ceux-ci comprenaient une classe d'informatique et d'autres programmes portant sur le soutien psychologique et les activités artistiques, a-t-elle déclaré à Al-Mashareq.
Ces activités, qui ont débuté en juillet et se poursuivront jusqu'à la mi-septembre, sont offertes dans les zones de Gaza et Marj, dans l'ouest de la vallée de la Bekaa.
« Les programmes d'apprentissage du matin accueillent 110 écoliers de la maternelle à la sixième, et 50 écoliers syriens et libanais de la sixième à la troisième participent aux programmes du soir », a précisé Abou Mesto.
« Nous travaillons pendant l'été pour aider les écoliers dans les matières où ils sont en difficulté, afin qu'ils puissent faire leur rentrée à un bon niveau », a-t-elle expliqué.
« Nous associons l'apprentissage et le jeu en proposant des activités ludiques qui les motivent à apprendre, et ils réagissent bien à ce que nous leur offrons. »
L'éducation est d'une importance capitale, a affirmé Abou Mesto, mais le résultat le plus important des activités est « l'intégration des écoliers libanais et syriens ».