Terrorisme

Opération de ratissage des forces saoudiennes dans l'est du pays

Par Sultan al-Barei à Riyad

Un bulldozer détruit des bâtiments dans la ville d'Awamiya du district d'Almosara à Qatif, protégé par un véhicule blindé de la police. [Photo fournie par l'agence de presse saoudienne]

Un bulldozer détruit des bâtiments dans la ville d'Awamiya du district d'Almosara à Qatif, protégé par un véhicule blindé de la police. [Photo fournie par l'agence de presse saoudienne]

Les forces saoudiennes continuent leur ratissage d'une ville de la province de l'est, où des militants affiliés au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et recherchés pour terrorisme se sont barricadés, a indiqué une source proche de la sécurité.

Les forces de sécurité supervisent l'application d'un décret visant à démolir les bâtiments délabrés que les autorités ont qualifiés d'insalubres dans le district d'Almosara de la ville d'Awamiya, dans la région de Qatif.

Les militants se sont retranchés dans ces bâtiments et ont empêché des civils de partir, afin de les utiliser comme boucliers humains.

En raison de l'intensité des combats, les nombreux habitants du district et des bâtiments adjacents qui peuvent partir continuent de fuir la zone.

Les membres des Forces spéciales saoudiennes qui ont participé à l'assaut contre le district d'Almosara à Qatif aident des femmes qui ont été évacuées du district. [Photo fournie par l'agence de presse saoudienne]

Les membres des Forces spéciales saoudiennes qui ont participé à l'assaut contre le district d'Almosara à Qatif aident des femmes qui ont été évacuées du district. [Photo fournie par l'agence de presse saoudienne]

Un agent de sécurité saoudien prie sur la tombe d'un policier tué dans une attaque dans la ville d'Awamiya. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux d'activistes saoudiens]

Un agent de sécurité saoudien prie sur la tombe d'un policier tué dans une attaque dans la ville d'Awamiya. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux d'activistes saoudiens]

Opération de sécurité en cours

Les autorités saoudiennes ont pris la décision il y a quelque temps de démolir de nombreux bâtiments insalubres à Awamiya, a déclaré à Al-Mashareq le major général Mansour al-Shehri, ancien officier de l'armée saoudienne et attaché militaire.

À l'époque, les occupants de ces immeubles avaient été indemnisés, mais ils avaient été empêchés de partir par des militants soutenus par le CGRI qui cherchent à les utiliser comme boucliers humains et souhaitent ralentir la progression des forces de sécurité.

« Ces militants ont transformé la zone en forteresse depuis laquelle ils ont lancé des attaques contre les forces de sécurité », a fait savoir al-Shehri.

Alors que les forces de sécurité progressent dans le district depuis deux mois, de violents affrontements ont éclaté, qui opposent ces forces aux militants, faisant de nombreux morts et blessés dans les deux camps ainsi que chez les civils, a-t-il rapporté.

« Une opération de ratissage de la zone est en cours afin d'en dénicher les militants recherchés par la justice pour des faits liés à la sécurité », a-t-il ajouté.

La situation s'est envenimée la semaine dernière, lorsque la cour d'appel suprême d'Arabie saoudite a confirmé la peine de mort pour les membres de la cellule « Awamiya », quatorze hommes accusés de terrorisme.

Ces hommes ont été reconnus coupables d'avoir perpétré plus de cinquante attaques à main armée et plusieurs cambriolages à main armée, a-t-il rappelé.

Plusieurs agents de sécurité ont été tués ou blessés lors des récents incidents.

Lors d'une attaque particulièrement violente survenue samedi 29 juillet, a poursuivi al-Shehri, « un agent de sécurité a été tué et six autres ont été blessés, et le cerveau de ces attaques, Maitham Ali al-Qadihi, un dangereux fugitif, a été abattu ».

Les civils évacuent la zone

Hussein Ahmad Mansour, ingénieur en électronique de 45 ans vivant dans le district d'al-Mansouri près du district d'Almosara, a déclaré à Al-Mashareq que sa famille et lui-même avaient quitté la zone où l'opération de ratissage est en cours, afin d'éviter les risques potentiels.

Mansour a indiqué vivre actuellement avec des proches dans la province de l'est.

Les militants du district d'Almosara se sont effectivement cachés derrière des civils, a-t-il confirmé, et les ont empêchés de partir après que les autorités leur eurent versé une indemnisation.

« Pour les empêcher de se déplacer, ils ont tiré en permanence sur les districts résidentiels », a-t-il rapporté, ajoutant que « la zone est désormais presque vide de tout habitant après que le plan visant à les utiliser comme boucliers humains a été révélé ».

Certains habitants d'Almosara ont quitté la zone samedi après avoir été indemnisés, a-t-il indiqué, et le dernier groupe est parti mercredi 2 août.

Des dizaines de familles fuient encore la zone, en suivant les instructions des forces de sécurité, puis elles sont logées dans des logements temporaires.

Les autorités ont également facilité la sortie des civils vivant dans les districts voisins, afin de les mettre hors de danger.

Ces districts sont ceux d'Oum al-Mreis, al-Dirah, al-Saabi, al-Mounira, al-Mansouri, al-Kleibi, Shukrallah, Gharb al-Jumaima, Gharb al-Uwaina, al-Muhannadi et al-Rabbaniya.

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