Le Corps iranien des gardiens de la révolution islamique (CGRI) incite au conflit sectaire en Arabie saoudite en appelant les jeunes radicaux à attaquer les bâtiments gouvernementaux et les forces de sécurité, ont indiqué des responsables saoudiens à Al-Mashareq.
Plusieurs jeunes chiites détenus par l'Arabie saoudite confirment avoir reçu un entraînement militaire du CGRI et du Hezbollah dans des camps en Syrie, au Liban et en Irak, a déclaré le colonel Jamal al-Nukhaifi de la police saoudienne.
« Le Hezbollah est largement impliqué dans le recrutement et l'entraînement de ses agents dans le royaume », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.
Lors d'une attaque menée le 28 avril par des éléments du Hezbollah en Arabie saoudite, l'officier de sécurité Abdoullah ben Aqil ben Muheel al-Dalbahi a été tué par balles dans la ville de Saihat, dans le district de Qatif de la province de l'est, a rapporté al-Nukhaifi.
Ces hommes armés ont enlevé un autre policier, Hashem al-Zahrani, qui a ensuite trouvé la mort.
En décembre, un groupe d'hommes masqués avaient enlevé Mohammed al-Jirani, juge chiite connu pour ses positions modérées et dont le destin reste inconnu.
Des affrontements sont en cours dans le district de Qatif entre les officiers de la sécurité et des hommes armés dans la zone d'Almosara de la ville d'Awamiya, où les autorités indiquent que des activistes chiites se cachent.
« Il a été découvert que des groupes subversifs se cachent dans cette région », a expliqué al-Nukhaifi. « Les activistes ont pris des positions fortifiées parmi les civils et ont ouvert le feu sur des officiers de la sécurité, tuant et blessant plusieurs d'entre eux. »
Les forces de sécurité gèrent la situation avec la plus grande précaution pour protéger les vies des civils que les hommes armés empêchent de partir, a-t-il précisé.
Incitation du CGRI
« Malheureusement, de nombreux jeunes chiites saoudiens sont tombés dans le piège mis en place par le CGRI », a déploré Cheikh Hashem Almujhed, responsable religieux chiite dans la région d'al-Ahsa.
Le CGRI les incite à se dresser contre le royaume et ses officiers de sécurité, en présentant la police et l'armée de façon négative et en suggérant qu'il relève du devoir religieux de les attaquer par tous les moyens possibles, a-t-il fait savoir à Al-Mashareq.
Le CGRI agit dans le royaume comme il le fait ailleurs, a-t-il ajouté, se présentant comme le « défenseur des opprimés dans la communauté chiite ».
Les auteurs de ces attaques ont pris pour cibles non seulement les forces de sécurité du royaume, a noté Almujhed, mais aussi les chiites qui ne sont pas d'accord avec leurs opinions.
Il a ajouté avoir personnellement reçu de nombreuses menaces en raison de ses positions modérées.
L'Arabie saoudite subit deux types de terrorisme, a déclaré Fadel al-Hindi, l'un des responsables du Centre de recherches sociales et humaines de l'université Roi Abdelaziz.
« Le premier est bien connu et vient des groupes takfiristes comme al-Qaïda et « l'État islamique » (Daech), mais le second type vient des luttes sectaires attisées par les cellules du CGRI », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
« Des membres des deux groupes ont qualifié d'apostat le dirigeant et ont recours au terrorisme avec des attaques directes, en tirant sur des civils et des membres de la sécurité, et par des engins explosifs improvisés (EEI) », a indiqué al-Hindi.
Les autorités saoudiennes et les leaders du dialogue communautaire travaillent avec des chefs de la communauté chiite pour trouver une solution à ce dilemme, a-t-il conclu.
Le terrorisme se manifeste dans les dirigeants de Al Saud qui sont les fondateurs du sectarisme, pas seulement à Hejaz, mais dans toute la société musulmane. Ils embellissent leur image laide, affirmant qu'ils sont contre le sectarisme. Cependant, ils sont derrière la destruction de l'islam, et ce qui est arrivé à nos frères sunnites réside dans les cheikhs des conflits qui flattent le régime corrompu.
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