Terrorisme

Des kamikazes attaquent l'armée libanaise à Arsal

Par Tamer Abou Zeid à Beyrouth

Vendredi 30 juin, des kamikazes ont attaqué des soldats de l'armée libanaise lors de leur assaut contre le camp d'al-Nour près d'Arsal, visible sur la photo. Ces attaques étaient destinées à appréhender des terroristes. [Photo fournie par la Direction de l'orientation de l'armée libanaise]

Vendredi 30 juin, des kamikazes ont attaqué des soldats de l'armée libanaise lors de leur assaut contre le camp d'al-Nour près d'Arsal, visible sur la photo. Ces attaques étaient destinées à appréhender des terroristes. [Photo fournie par la Direction de l'orientation de l'armée libanaise]

Des kamikazes ont tué un enfant et blessé sept soldats de l'armée libanaise vendredi 30 juin, alors que les soldats attaquaient deux camps de réfugiés près de la ville d'Arsal, à la frontière nord du pays.

Ces attaques ont eu lieu dans les camps d'al-Nour et d'al-Qaria alors que l'armée menait des raids destinés à « arrêter des terroristes et à saisir des armes », a indiqué le commandement de l'armée libanaise.

Le journal libanais An-Nahar a rapporté que « l'État islamique » (Daech) avait mené ces attaques, et a souligné que plus de cent éléments de Daech avaient été arrêtés pendant les raids.

« L'armée a subi des pertes lorsqu'un kamikaze a déclenché sa veste d'explosifs devant l'une des patrouilles de l'opération dans le camp d'al-Nour, mettant fin à ses jours et blessant légèrement trois soldats », a précisé l'armée dans un communiqué.

Cette photo d'archive prise le 14 juin 2013 montre les tentes du camp de réfugiés d'Arsal. Cinq activistes se sont fait exploser lors d'assauts menés dans les deux camps de réfugiés de la zone le 30 juin, tuant un enfant et blessant sept soldats. [Joseph Eid/AFP]

Cette photo d'archive prise le 14 juin 2013 montre les tentes du camp de réfugiés d'Arsal. Cinq activistes se sont fait exploser lors d'assauts menés dans les deux camps de réfugiés de la zone le 30 juin, tuant un enfant et blessant sept soldats. [Joseph Eid/AFP]

« Trois autres kamikazes se sont ensuite fait exploser sans provoquer de pertes parmi nos soldats », a ajouté le communiqué de l'armée.

L'armée a indiqué qu'une jeune fille, dont les parents sont des réfugiés, avait été tuée, a signalé l'AFP. Une source médicale de Baalbek a déclaré qu'elle était âgée de deux ans et demi.

« Les terroristes ont également déclenché l'explosion d'un engin explosif improvisé (EEI), et l'armée a saisi quatre EEI prêts à être déclenchés, et qu'un expert militaire a fait exploser sur les lieux », a déclaré le communiqué de l'armée.

Dans le même temps, alors qu'un autre groupe de l'armée lançait l'assaut sur le camp proche d'al-Qaria, « un terroriste s'est fait sauter grâce à une veste d'explosifs sans causer de pertes parmi nos soldats », a ajouté le communiqué.

« Un autre terroriste a lancé une grenade en direction de la patrouille, blessant légèrement quatre soldats », selon le communiqué.

Ces raids permettent l'arrestation d'attaquants potentiels

Environ 350 Syriens – parmi lesquels Ahmed Diab, recherché pour son implication dans le meurtre du lieutenant-colonel Nouredine al-Jamel dans les batailles d'Arsal de 2014 – ont été arrêtés durant ces opérations, a fait savoir le commandement de l'armée.

Une source militaire a indiqué que les extrémistes à l'intérieur des camps préparaient des opérations de sabotage dans différentes parties du Liban, de Zahlé à Beyrouth.

« Certaines personnes à Arsal, surtout dans le quartier situé près des camps de réfugiés, ont entendu les explosions lors des raids de l'armée », a rapporté Bassel al-Hujairi, maire d'Arsal, à Al-Mashareq.

« D'autres n'ont rien entendu, car Arsal est une grande ville s'étendant sur plusieurs vallées », a-t-il expliqué. « Nous sommes dans une autre vallée, et nous n'avons donc pas entendu les explosions, mais nous avons reçu la nouvelle plus tard. »

« Les camps de réfugiés eux-mêmes ne représentent pas une menace pour les résidents d'Arsal ou pour la région », a noté al-Hujairi. « Cependant, certains éléments non civils qui veulent faire le mal pourraient se cacher dans ces camps. »

« Il est de la responsabilité de l'armée et des forces de sécurité de les identifier grâce à leurs informations et leurs contacts, et de repousser les menaces contre les Syriens et les Libanais », a-t-il affirmé.

L'infiltration de kamikazes dans les camps de réfugiés requiert une « action rapide », a déclaré le ministre de la Défense Yacoub al-Sarraf.

« Nous prouvons à nouveau la justesse de nos options lorsque nous lançons des frappes préventives contre les cellules terroristes », a-t-il ajouté.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)

Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500