La Grande-Bretagne a ordonné jeudi 25 juillet à sa marine d'escorter des navires battant pavillon britannique dans le détroit d'Hormuz après que des soldats iraniens eurent saisi un pétrolier dans la région du golfe devenue point d'ignition.
"La Royal Navy a été chargée d'accompagner les navires battant pavillon britannique dans le détroit d'Hormuz, soit individuellement, soit par groupes, si leur passage était suffisamment prévenu", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué à l'AFP.
L’impasse d’une semaine sur Stena Impero, battant drapeau britannique, et ses 23 membres d’équipage a exacerbé les tensions entre l’Iran et le Royaume-Uni.
La Grande-Bretagne a réagi lundi en proposant une mission européenne permettant de sécuriser le passage des navires sur la voie maritime la plus fréquentée au monde.
Mais la France a déclaré jeudi qu'elle n'était pas disposée à envoyer des ressources militaires supplémentaires dans le Golfe, mais qu'elle partagerait des informations et coordonnerait ses ressources actuellement déployées.
Mercredi, le nouveau secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a déclaré que les projets britanniques concernant une force de protection des couloirs de navigation du Golfe dirigée par l'Europe seraient "complémentaires" aux projets des États-Unis visant à prévenir les "actions provocatrices" de l'Iran.
"Je pense que tout est complémentaire", a déclaré Esper aux journalistes. "Il y aura clairement une coordination entre nous tous. CENTCOM sera l'autorité de coordination".
Esper a déclaré qu'un tel effort fonctionnerait "que nous le fassions en tant que grand groupe ou en tant que sous-groupes".
Les deux objectifs principaux pour Washington sont de "maintenir la liberté de navigation" dans le détroit d'Ormuz et dans le Golfe, et de "dissuader toute provocation de l'Iran", a déclaré le chef du Pentagone.