Le Premier ministre désigné du Liban, Saad al Hariri, a déclaré jeudi 13 décembre qu'il était "à peu près sûr" qu'une impasse de six mois sur la formation d'un gouvernement sera brisée d'ici la fin de l'année, a rapporté l'AFP.
"Je suis à peu près sûr que nous aurons un gouvernement d’ici la fin de l’année", a-t-il déclaré au groupe de réflexion de Chatham House, à Londres, sept mois après la tenue des élections législatives au Liban.
"Nous y arrivons. Ce n’est pas un problème régional, c’est un problème interne ... Il reste un obstacle et je suis sûr que nous pourrons le résoudre", a-t-il affirmé.
Un accord entre les dirigeants politiques libanais a semblé proche à plusieurs reprises, mais ils ont à plusieurs reprises échoué à parvenir à un accord complet sur une formation.
Al-Hariri a tenté de prendre un ton rassurant, malgré les avertissements de certains des plus proches alliés du Liban selon lesquels la patience des donateurs était à bout de forces.
"Nous pouvons faire des affaires au Liban même avec un gouvernement intérimaire", a-t-il souligné.
L’économie libanaise a souvent été au bord de l’effondrement, mais une conférence de donateurs qui s’est tenue en avril à Paris lui a valu 11 milliards de dollars d’aide promise.
La semaine dernière, la France a averti que le Liban risquait de lourdes pertes si la solidarité sans précédent exprimée par les donateurs se dissipait.
"L'absence de gouvernement au Liban signifie le risque de perdre cette dynamique de la communauté internationale", a déclaré l'ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher. "Ce moment pourrait passer", a-t-il souligné.
