La plus haute autorité égyptienne sunnite a déclaré que le harcèlement sexuel ne pouvait être justifié dans un pays où de nombreuses personnes blâment souvent les femmes pour les problèmes généralisés auxquels elles sont confrontées, a rapporté l'AFP.
Dans un communiqué, Al-Azhar a dénoncé toutes les formes de harcèlement comme "un acte interdit et un comportement déviant" et a déclaré que "celui qui le perpètre est un pécheur".
"La criminalisation du harcèlement sexuel doit être absolue et exempte de toute condition ou de tout contexte", indique le communiqué publié lundi 27 août.
"Justifier le harcèlement sexuel avec le comportement ou l’habillement de la femme est un malentendu, car le harcèlement sexuel est une agression contre la femme, sa liberté et sa dignité", ajoute le texte.
Environ 60% des femmes égyptiennes ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel au cours de leur vie dans un rapport publié en 2017 par Femmes et Promundo relevant de l'ONU.
Les trois quarts des hommes et 84% des femmes interrogés ont déclaré que les femmes qui s'habillent de manière provocatrice méritent d'être harcelées".
Les autorités ont criminalisé le harcèlement sexuel en juin 2014, quelques jours avant l'investiture du président Abdel Fattah al-Sissi, mais de nombreuses femmes se plaignent que les autorités ferment toujours les yeux face au problème.