Human Rights Watch (HRW) a déclaré jeudi 7 décembre qu'il est préoccupé par le fait que les Houthis du Yémen (Ansarallah) se livrent à des "pratiques abusives" contre les anciens alliés - loyalistes de l'ex-président tué Ali Abdullah Saleh - et les civils.
Les Houthis ont abattu Saleh lundi, et la milice soutenue par l'Iran a depuis consolidé son emprise sur Sanaa, a rapporté l'AFP.
"Les Houthis devraient se souvenir que le meurtre d'Ali Abdullah Saleh ne les dispensent pas des obligations qui leur incombent en vertu du droit international, ni de leurs obligations envers les civils dans les zones qu'ils contrôlent", a déclaré la chercheuse du HRW au Yémen, Kristine Beckerle.
Beckerle a indiqué que les actions des Houthis correspondent à un modèle - documenté par HRW depuis que le groupe a pris le contrôle de Sanaa en 2014 - de détentions arbitraires et de disparitions forcées contre des voix critiques, notamment des militants et des journalistes.
"Des rapports troublants de Sanaa ces derniers jours indiquent que les Houthis se livrent de nouveau à ces pratiques abusives", a-t-elle déclaré.
Les membres du Congrès général du peuple de Saleh ont déclaré que les Houthis avaient rassemblé des centaines de loyalistes présumés, y compris les membres de sa famille.
Les rapports d'exécutions sommaires n'ont pas pu être confirmés immédiatement.
Les chefs tribaux dans au moins quatre provinces ont été convoqués pour prêter allégeance aux Houthis, et la répression a également ciblé les journalistes locaux.
