La Cour de sûreté de l'Etat jordanienne a condamné lundi 4 décembre un Syrien à la pendaison pour avoir mené une attaque "terroriste" en 2016 qui a tué sept soldats près d'un poste frontalier, a rapporté l'AFP.
Trois autres Syriens initialement condamnés à mort ont été emprisonnés à vie et un cinquième a été condamné à deux ans de prison.
Tous les cinq ont été arrêtés et jugés en mars après qu'un attentat-suicide en juin 2016 eut tué sept soldats et blessé 13 autres personnes dans un no man's land près du poste frontalier d'al-Rokban avec la Syrie.
Peu après l'attaque, l'armée a déclaré que les vastes régions désertiques jordaniennes s'étendaient au nord-est de la Syrie et à l'est de l'Irak "des zones militaires fermées".
Le mouvement a bloqué des dizaines de milliers de réfugiés syriens dans la région et a déclenché des appels lancés par les organisations humanitaires internationales pour que la Jordanie assouplisse la mesure.
Le tribunal militaire a condamné Najm al-Umur, 21 ans, à la pendaison après avoir été reconnu coupable "d'activités terroristes entraînant la mort d'individus".
Umur, considéré comme le cerveau derrière l'attaque, a été décrit dans l'acte d'accusation comme un membre de "l'Etat Islamique en Irak et en Syrie" (EIIS).
Trois autres accusés, tous dans la vingtaine, ont également été condamnés à être pendus, mais leurs peines ont été commuées en prison à vie après que le tribunal ait pris en compte un certain nombre de raisons, notamment que leur rôle consistait uniquement à fournir un soutien.
Le cinquième accusé a été condamné à deux ans de prison pour avoir pénétré illégalement en Jordanie.
L'acte d'accusation dit qu'il a été envoyé dans le pays pour planifier l'attaque et qu'il a recruté les autres.