Quelques jours après avoir annoncé sa démission soudaine en Arabie saoudite, l'ancien Premier ministre libanais Saad al-Hariri s'est rendu mardi 7 novembre à Abou Dhabi, où il a rencontré le prince héritier Mohammed bin Zayed Al-Nahyan, a rapporté l'AFP.
Al-Hariri avait annoncé sa démission samedi dans un discours télévisé de Riyad.
Il a dit qu'il craignait pour sa vie et a accusé l'Iran et ses milices libanaises du Hezbollah de prendre le contrôle de son pays et de déstabiliser la région dans son ensemble.
Mardi, l'agence officielle des Emirats arabes unis WAM a rapporté qu'Al Hariri a rencontré Cheikh Mohammed, qui l'a assuré du "soutien" de son pays au Liban "face aux défis régionaux et aux interférences dans ses affaires".
Le départ d'Al-Hariri a suscité des inquiétudes quant à une crise politique au Liban alors que l'Arabie saoudite et l'Iran s'affrontent au sujet du Yémen.
Par ailleurs, Moody's Investors Service a déclaré lundi que la démission surprise d'al-Hariri pourrait réduire la confiance dans le système bancaire du pays et conduire à une dégradation de la notation de crédit.
"Une impasse politique prolongée moins d'un mois après que le gouvernement ait adopté son premier budget en 12 ans minerait les récentes améliorations institutionnelles et exposerait le système bancaire à une perte de confiance", a déclaré l'agence de notation.
"Notre évaluation élevée du risque d'événement politique indique une plus grande sensibilité à une dégradation en cas d'impasse politique prolongée", a-t-il ajouté.
Moody's a une note "stable B3" pour le Liban.