Le parlement libanais a élu lundi 31 octobre l'ancien président le général Michel Aoun, mettant fin à un vide du pouvoir et de l'impasse politique de plus de deux ans, a rapporté l'AFP.
Après quatre tours de scrutin, y compris deux votes répétés inattendus, Aoun a gagné le soutien de 83 parlementaires, remportant facilement la majorité de 50% plus une voix requise.
Le décompte final comprenait 36 votes blancs et huit bulletins nuls.
Aoun, 81 ans, n'a pas réussi à obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour gagner au premier tour du scrutin, et un second tour a été répété deux fois après que le nombre de votes a dépassé les 127 législateurs présents.
L'élection de Aoun met fin à une vacance du poste depuis mai 2014, lorsque le mandat de son prédécesseur Michel Sleiman a pris fin.
Les pouvoirs politiques ont été incapables à plusieurs reprises de parvenir à un consensus sur un candidat à la présidence, un poste réservé à un chrétien maronite élu par le parlement.
La percée est intervenue avec le soutien de deux des rivaux d'Aoun : Samir Geagea, chef des Forces libanaises, et l'ancien premier ministre Saad Hariri.
Hariri, qui devrait être nommé premier ministre par Aoun, a déclaré que son approbation était nécessaire pour "protéger le Liban, protéger le système, protéger l'Etat et protéger le peuple libanais".