L'UE augmente son engagement à renforcer le système de santé du Liban de 19 millions d'euros (21,5 millions de dollars) pour 2019, afin d'aider les personnes les plus vulnérables à accéder aux médicaments, aux vaccins et aux produits médicaux essentiels.
L'augmentation du financement européen, venant du Fonds d'affectation spéciale de l'Union européenne en réponse à la crise syrienne (le fonds Madad), fait partie d'un programme d'aide de l'UE de 173 millions d'euros (196 millions de dollars) destiné à renforcer le secteur de la santé.
Ces sommes seront utilisées pour répondre aux besoins de santé de base des citoyens libanais et des réfugiés syriens alors que la pression est actuellement forte sur le système, a fait savoir l'UE.
Cette augmentation du financement de l'UE, annoncée le 18 décembre, « nous permet de maintenir les standards de santé que nous avons définis », a déclaré Ghassan Hasbani, ministre de la Santé publique.
Cela est particulièrement critique, « car le Liban est confronté à une situation difficile causée par l'arrivée massive de réfugiés », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.
Le ministère a cherché à prévenir et contrôle les maladies grâce à des vaccinations et des traitements préventifs, a-t-il expliqué.
« Nous demandons aux donateurs de continuer à fournir des médicaments, des vaccins, de l'expertise et des infrastructures pour nous permettre de faire face », a déclaré Hasbani.
Le ministère a « mis en place un système intégré pour le secteur de santé », à commencer par les soins de santé pour les couches les plus pauvres de la population, a-t-il indiqué, ajoutant que cela est étendu grâce à l'aide de la Banque mondiale.
Les mesures préventives et la distribution de vaccins dans les centres de santé répartis dans tout le Liban aident à réduire le coût des hospitalisations », a-t-il affirmé.
Le soutien financier fourni par l'UE « aide aussi les centres de santé et permet de former des médecins et des infirmiers », a poursuivi Hasbani.
« Taux de réussite élevés »
« L'aide que nous apportons au secteur de la santé est l'un des plus grands programmes que nous menons depuis des années avec le ministère de la Santé publique afin de renforcer ce secteur », a déclaré l'ambassadrice de l'UE Christina Lassen.
L'UE a ainsi aidé à réhabiliter « plus de 230 centres de santé et plusieurs hôpitaux, à former des médecins et des infirmiers et à fournir des médicaments aux nécessiteux et des vaccins aux enfants », a-t-elle déclaré à Al-Mashareq.
« L'UE a d'abord alloué 12 millions d'euros (13,6 millions de dollars) pour 2019, mais a ensuite fait passer cette somme à 19 millions d'euros (21,5 millions de dollars), une augmentation de 7 millions d'euros (8 millions de dollars) qui reviendra au ministère de la Santé publique et à l'infrastructure de santé comme investissement dans le secteur », a-t-elle précisé.
« Le partenariat de l'UNICEF avec l'UE, le ministère de la Santé publique et les organisations locales affiliées à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a garanti que chaque enfant dans le besoin a accès à des vaccins et des médicaments de bonne qualité », a déclaré Tanya Chapuisat, représentante de l'UNICEF au Liban.
« L'UE a atteint des taux de réussite élevés pour sauver les vies d'enfants et renforcer les systèmes et communautés afin de bâtir un meilleur avenir pour les enfants », a-t-elle indiqué à Al-Mashareq.
Plus de 1,2 million de vaccins
Le nouveau soutien financier de l'UE « nous a permis d'obtenir tous les médicaments et vaccins dont nous avons besoin pour 2019, et d'améliorer les capacités du ministère de la Santé publique », a déclaré Chapuisat.
« En 2018, l'UNICEF a fourni plus de 1,2 million de vaccins à tous les centres de santé », a-t-elle ajouté.
Cette nouvelle aide « nous permet d'abonder nos stocks et de continuer à mener les campagnes mensuelles de vaccination des enfants », a-t-elle indiqué.
Le soutien de l'UE assure la bonne qualité des services de santé au Liban, a fait savoir pour sa part Iman Shankiti, représentante de l'OMS au Liban.
« Ce soutien aidera aussi à fournir des moyens de détection précoce des maladies et des risques sanitaires, améliorant les capacités du système de santé et garantissant qu'aucun patient nécessitant des soins n'est abandonné », a-t-elle fait savoir à Al-Mashareq.
Ce financement « nous permettra de fournir des médicaments contre les maladies chroniques à 92 000 Libanais et réfugiés [syriens] sur une période de trois ans à partir de 2019 », a-t-elle déclaré.