L'Arabie saoudite crée une nouvelle alliance islamique « qui fera disparaître les terroristes de la Terre »

Le prince héritier saoudien a juré de « traquer les terroristes jusqu'à ce qu'ils aient disparu de la surface de la Terre », lors du rassemblement de quarante représentants de pays musulmans, dimanche 26 novembre, lors de la première réunion d'une alliance islamique antiterroriste, a rapporté l'AFP.

« Par le passé, le terrorisme a fonctionné dans tous nos pays [...] en l'absence de toute coordination » entre les autorités nationales, a déclaré le prince et ministre de la Défense saoudien Mohammed ben Salman lors de son discours au rassemblement de Riayd.

« Cela est désormais terminé, grâce à cette alliance », a-t-il affirmé.

Ce sommet, organisé sous le slogan « Alliés contre le terrorisme », est le premier rassemblement des ministres de la Défense et d'autres représentants importants de la coalition militaire islamique antiterroriste, qui compte officiellement quarante-et-un pays et se présente comme un « front panislamique unifié » contre l'extrémisme violent.

Cette rencontre à Riyad a rassemblé des nations musulmanes ou à majorité musulmane comme l'Égypte, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, l'Afghanistan, l'Ouganda, La Somalie, La Mauritanie, Le Liban, la Libye, le Yémen et la Turquie.

Cette alliance avait été annoncée en 2015 sous les auspices du prince Mohammed.

Elle vise à « mobiliser et coordonner l'utilisation des ressources, à faciliter les échanges d'informations et à aider les pays membres à bâtir leurs propres capacités antiterroristes », a fait savoir Raheel Sharif, général pakistanais à la retraite nommé commandant en chef de l'alliance.

Resserrer l'étau autour des groupes terroristes

Bien que de nature militaire, cette réunion a insisté sur le besoin de lutter contre le terrorisme sur tous les fronts, a indiqué Abdoullah al-Dakhil, professeur de sciences politiques à l'Université du Roi-Saoud.

Cela inclut la lutte contre l'idéologie extrémiste, les actions médiatiques des groupes terroristes et leurs sources de financement, a-t-il rapporté à Al-Mashareq.

« La guerre contre le terrorisme ne produira pas de résultats si elle n'est menée que sur le front militaire », a-t-il expliqué, notant qu'il doit exister un système intégré pour contrer le terrorisme.

« Il est vital de mettre fin à la propagation de l'idéologie terroriste et de surveiller la publication des fatwas », a déclaré al-Dakhil.

Des efforts généraux doivent également être entrepris pour couper les sources de financement des groupes terroristes, afin d'enrayer leur capacité à recruter de nouveaux membres et acheter des armes, a-t-il déclaré.

Certains pays membres de l'alliance sont déjà en guerre contre des groupes terroristes, a rappelé à Al-Mashareq le major général Mansour al-Shehri, expert militaire et ancien attaché militaire saoudien.

« Ces actions doivent être unifiées pour atteindre le résultat souhaité, en particulier parce que les groupes terroristes sont en contact entre eux dans tous les pays du monde », a-t-il indiqué.

L'alliance islamique antiterroriste devrait resserrer l'étau autour de ces groupes terroristes « de façon significative », a-t-il affirmé.