Des organismes de bienfaisance yéménites augmentent leur travail pendant l'Aïd el-Fitr

Des organisations caritatives au Yémen travaillent pour améliorer l'Aïd el-Fitr pour les enfants de familles pauvres ou déplacées grâce à la distribution de vêtements pour l'Aïd (kiswat al-Aïd) dans toutes les provinces, ont rapporté des responsables et des militants à Al-Mashareq.

L'augmentation de l'activité caritative cette année a prouvé l'existence de la solidarité dans la société yéménite, et du sens de responsabilité sociale ressentis par les gens pour apporter du bonheur à ceux qui ont besoin d'aide en ces temps difficiles, ont-ils expliqué.

À Sanaa, le Conseil des femmes d'affaires yéménites, le Gouvernement des jeunes yéménites indépendants, la Banque alimentaire du Yémen et la Fondation Haidara pour la paix et le développement humain font partie de ceux qui distribuent les vêtements pour l'Aïd.

La distribution de vêtements et d'aide humanitaire porte principalement sur les familles déplacées, les pauvres, les personnes vulnérables et celles qui ont été les plus touchées par la guerre.

Dans la province d'Aden et d'autres parties du Yémen, le Croissant-Rouge des Émirats arabes unis fait partie des organisations qui distribuent des vêtements pour l'Aïd et d'autres formes d'aide.

La Fondation d'Aden a donné de l'argent ayant permis à 800 orphelins d'acheter des vêtements pour l'Aïd, et la Fondation de Wadi Hadramaut et l'Association coopérative de Seyoun a distribué des habits dans ces régions.

Augmentation des activités caritatives

« Les associations de bienfaisance ont clairement augmenté leurs efforts pour distribuer la kiswat al-Aïd », a annoncé Amin Jamaan, secrétaire général du conseil local de Sanaa.

« Cela montre le niveau de solidarité et de compassion atteint par la société yéménite », a-t-il indiqué à Al-Mashareq, ajoutant que « plus la situation empire à cause de la guerre, plus le niveau de solidarité et de compassion augmente ».

L'augmentation de l'activité caritative « reflète également les actes de bienfaisance effectués par les membres de la communauté », a-t-il ajouté, notant que c'est une obligation sociale d'aider les familles affectées par la guerre, surtout celles qui ont été déplacées.

Grâce à l'apport de fonds, les Yéménites « ont aidé à lancer certaines des activités de ces organisations qui visent les familles dans le besoin et déplacées, y compris les travailleurs de l'assainissement », a-t-il indiqué.

Les vêtements de l'Aïd ont été distribués à 170 familles parmi les plus pauvres de Sanaa, a rapporté à Al-Mashareq Fawzia Nasher, présidente du Conseil des femmes d'affaires yéménites.

Les destinataires étaient concentrés dans plusieurs districts, dont Wadi Ahmed, Khamsa wa Arbeen, Attan, al-Siyasi, al-Safiya et al-Balili, a-t-elle précisé, soulignant que cette activité avait été financée par plusieurs membres du conseil.

Ce sont les populations déplacées et d'autres personnes touchées par la guerre qui ont le plus besoin d'aide, a expliqué Nasher, appelant au redoublement des efforts pour aider ces familles et pour apporter la joie et le bonheur de l'Aïd dans le cœur des enfants.

Une meilleure coordination est nécessaire

Les initiatives qui distribuent de l'aide sont « une activité importante » et l'une des priorités des organisations de la société civile alors que le besoin est à son comble, a déclaré Hameed Moawadah, directeur général adjoint des organisations du ministère des Affaires sociales.

Ces initiatives fonctionnent cependant mieux lorsqu'elles opèrent chacune dans une zone géographique spécifique, a-t-il déclaré à Al-Mashareq, et lorsqu'elles se coordonnent pour ce qui est des destinataires.

Il a critiqué la nature chaotique de la distribution de l'aide à Sanaa, « comptant une population de plus de quatre millions, à cause de la désorganisation du ciblage des déplacés internes (DI) et des familles pauvres ».

Ce manque de coordination « donne lieu à des livraisons doubles pour certains, aux dépens de certains nécessiteux, les Déplacés internes les citoyens pauvres », a-t-il poursuivi, appelant les organisations caritatives à travailler plus près les unes des autres lorsqu'elles visent une zone en particulier.