Un tribunal jordanien rejette l'extradition d'un suspect français

Un tribunal jordanien a rejeté une demande de la France d'extrader un suspect dans l'attaque de 1982 sur un restaurant à Paris faisant six morts, a rapporté l'AFP mardi 28 mai.

"La cour de cassation a catégoriquement rejeté un recours contre la décision de rejet de l'extradition de mon client vers la France", a déclaré Mazan al-Tawil, l'avocat de Nizar Tawfiq Hamada.

La cour de cassation est la plus haute juridiction du royaume.

Hamada, un Jordanien de 57 ans d'origine palestinienne, est soupçonné d'appartenir au groupe qui a perpétré l'attaque dans le quartier juif historique de la capitale française le 9 août 1982.

"Le tribunal de première instance d'Amman a décidé en février 2016 de ne pas l'extrader car les conditions requises pour l'extradition n'étaient pas remplies et que l'affaire, datant de 30 ans, dépassait le délai de prescription", a déclaré l'avocat.

Le délai de prescription est de 20 ans en Jordanie.

Les tribunaux jordaniens ont également rejeté l'extradition de Zuhair Mohammed al Abbasi, le cerveau présumé de l'attaque, en octobre 2015.

Le juge antiterroriste français Marc Trevidic a lancé quatre mandats d'arrêt la même année contre al-Abassi, Hamada et d'autres membres présumés du groupe qui a perpétré l'attaque.

L'attaque du restaurant - dans le quartier de Marais à Paris - a commencé vers midi, le 9 août 1982, lorsqu'une grenade a été lancée dans la salle à manger.

Deux hommes sont ensuite entrés dans le restaurant, qui comptait une cinquantaine de clients à l'intérieur, et ont ouvert le feu avec des mitrailleuses "WZ-63" de fabrication polonaise. Ils ont également tiré sur les passants alors qu'ils s'échappaient.

Trois à cinq hommes auraient pris part à l'attaque, imputée au groupe militant palestinien Conseil révolutionnaire Fatah.

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