La France accuse l'Iran d'un complot à la bombe près de Paris

La France a accusé le ministère des Renseignements iranien d'être derrière un complot déjoué visant à cibler à la bombe un groupe d'opposition exilé près de la capitale française, a fait savoir l'AFP mercredi 3 octobre.

Le gouvernement français a annoncé mardi le gel des avoirs appartenant à deux membres présumés des services de renseignements iraniens, ainsi que d'autres appartenant au ministère iranien des Renseignements et de la Sécurité.

La décision de la France de prendre des mesures de rétorsion et de rendre publique les accusations a été prise trois mois après le prétendu complot visant à attaquer à la bombe une réunion des Moudjahidines du Peuple d’Iran (MEK) dans la banlieue de Paris.

"Cet acte extrêmement grave envisagé sur notre territoire ne saurait rester sans réponse", ont déclaré les ministres français de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Économie dans un rare communiqué conjoint.

"En prenant cette décision, la France souligne sa détermination à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes, en particulier sur son propre territoire".

Une source diplomatique française a déclaré à l'AFP que les forces de sécurité avaient conclu que "le chef des opérations au ministère iranien des Renseignements l'avait ordonné".

L’Iran a immédiatement nié toute implication, comme il l’a fait en juillet lorsque l’OMPI l’a accusé d’être responsable.

Les États-Unis, qui ont intensifié leurs pressions sur l'Iran, ont averti que "ce comportement scandaleux ne sera pas toléré" dans un tweet du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Le complot présumé lié à la bombe a été mis au jour deux jours après que des milliers de partisans de l’opposition iranienne se sont rassemblés dans un parc des expositions près de Paris le 30 juin.

La Belgique avait annoncé en juillet avoir arrêté un couple soupçonné de se préparer à conduire une voiture remplie d'explosifs au rassemblement français dans la banlieue de Bruxelles.

Six personnes au total ont ensuite été arrêtées lors de raids coordonnés menés par la police européenne, dont un diplomate iranien basé à Vienne.

Le diplomate Assadollah Assadi a été pris pour cible par le gel des avoirs annoncé mardi par les autorités françaises, ainsi que Saeid Hashemi Moghadam, qui, selon la source diplomatique française, était le chef des opérations du ministère des Renseignements.

Assadi doit être extradé vers la Belgique pour y être jugé, ont annoncé lundi les autorités allemandes.

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