Droits de l'Homme

Des déplacés d'al-Hodeidah cherchent refuge à Sanaa

Par Abou Bakr al-Yamani à Sanaa

Une famille yéménite déplacée d'al-Hodeidah a installé un abri temporaire sur le trottoir devant l'université de Sanaa. [Photo fournie par Angela Abou Isbaa]

Une famille yéménite déplacée d'al-Hodeidah a installé un abri temporaire sur le trottoir devant l'université de Sanaa. [Photo fournie par Angela Abou Isbaa]

Entre le début juin et le début juillet, le conflit sur al-Hodeidaha déplacé plus de 121 000 personnes - 17 350 ménages - selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) au Yémen.

Près de 80 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont le nombre a continué d’augmenter, ont bénéficié d’une aide alimentaire, de kits d’urgence et d’autres aides vitales, a indiqué l'OCHA Yémen.

Beaucoup de ceux qui ont fui la ville portuaire de la mer Rouge se sont réfugiés à Sanaa.

Amna Mohammed a déclaré à Al-Mashareq qu'elle avait fui la ville d'al-Hodeidah au début des combats, par peur pour la vie de ses quatre enfants.

Un minibus transporte une famille déplacée depuis le port d'al-Hodeidah de la mer Rouge jusqu'à Sanaa. [Abou Bakr al-Yamani / al-Mashareq]

Un minibus transporte une famille déplacée depuis le port d'al-Hodeidah de la mer Rouge jusqu'à Sanaa. [Abou Bakr al-Yamani / al-Mashareq]

Des Yéménites déplacés qui ont fui leurs maisons dans la ville portuaire d'al-Hodeidah sont assis dans une école désignée comme abri temporaire à Taez le 7 juillet. [Ahmad al-Basha / AFP]

Des Yéménites déplacés qui ont fui leurs maisons dans la ville portuaire d'al-Hodeidah sont assis dans une école désignée comme abri temporaire à Taez le 7 juillet. [Ahmad al-Basha / AFP]

A Sanaa, a-t-elle dit, elle a été obligée de recourir à la mendicité pour les nourrir, car l'aide alimentaire qu'elle recevait (farine, huile et sucre) n'était pas suffisante.

"Comment puis-je préparer de la nourriture pour mes enfants alors que je n’ai pas le reste des produits alimentaires nécessaires ni des ustensiles de cuisine?" s'est-elle interrogée.

Ali al-Nashri a déclaré à Al-Mashareq qu'il s'était enfui d'al Tahtiya, au sud d'al-Hodeidah, pour Sanaa avec ses deux fils et ses deux filles après que sa femme eut été tuée dans les combats.

La famille dort dans la rue et passe ses journées à mendier de la nourriture, a-t-il déclaré.

Abris désignés

L’ONU a désigné l’école d’Abou Bakr al-Siddiq, dans l’ouest de Sanaa, comme centre d’abri et d’enregistrement pour ceux qui fuient al-Hodeidah, a déclaré le porte-parole du OCHA Yémen, Zaid al-Alaya.

A partir de ce moment, les personnes déplacées sont réparties entre six autres écoles désignées à cet effet, a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

Chaque famille reçoit un logement, des repas et des services médicaux.

"Les organisations humanitaires déploient des efforts considérables pour fournir des soins aux personnes déplacées, notamment en matière de nutrition, de soins de santé et de conditions de vie, telles que des couvertures et des outils", a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

Mais certains dénoncent le manque de services et l'espace limité qui leur est alloué.

Ali Abdo a déclaré à Al-Mashareq que l’allocation d’une pièce - une salle de classe - qu’il devait partager avec sa mère, sa femme et ses trois enfants ne suffisait pas, alors il essaie de trouver un emploi, même temporaire, afin louer un logement.

Beaucoup ont encore besoin d'aide

Les centres offrent des abris, de la nourriture, des couvertures et d’autres articles de première nécessité aux personnes déplacées, a déclaré Angela Abou Asba, responsable du développement et de la réponse humanitaire.

Le nombre de personnes déplacées en provenance d’al-Hodeidah ne cesse d’augmenter, a-t-elle précisé, ajoutant que celles qui se trouvent à l’extérieur de l’école d’Abou Bakr al-Siddiq et d’autres abris sont beaucoup plus nombreuses que celles qui ont trouvé un logement temporaire.

Certains seraient heureux d’avoir même une chambre pour abriter leurs familles, a-t-elle confié.

"Les organisations humanitaires s’efforcent d’absorber davantage de personnes déplacées en mettant en place des centres d’accueil supplémentaires pour accueillir leur nombre croissant", a-t-elle déclaré.

Pendant ce temps, de nombreuses familles dorment à la dure, a-t-elle signalé, et attendent que leur épreuve se termine en leur offrant un abri.

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Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Les Etats-Unis seront-ils sincères à propos de la destruction du régime criminel et terroriste de l'Iran? Martin Griffith, envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, a quitté Sanaa vendredi 27 juillet après avoir échoué à persuader les Houthis de se retirer de toutes les provinces, de remettre les armes au gouvernement légitime, de restituer les milliards volés au Trésor public et de livrer les dirigeants houthis impliqués dans des enlèvements, des meurtres, des tortures et des pillages d'argent du gouvernement légitime. Cela signifie que la coalition arabe a maintenant le devoir de pilonner vigoureusement et violemment les forteresses et les fortifications des Houthis soutenus par l'Iran. Dans l'intervalle, les forces yéménites écraseront et anéantiront bientôt les milices Houthies soutenues par l'Iran.

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Les Houthis au Yémen et le haschisch iranien et libanais ... Alors que le gouvernement légitime et la résistance populaire du Yémen à al-Bayda ont lancé jeudi 26 juillet une opération militaire pour achever la libération d'al-Malagem et reconquérir le camp de Fadha, Zahr al-Bayadh et l'Intersection d'Ala, ainsi que la chaîne montagneuse d'al-Hadid qui surplombe la région de Baqim dans la province de Saada, et que les avions de la coalition arabe ont lancé plus de 15 frappes aériennes sur le siège de la police militaire à al-Hodeidah et d'autres sites à Zabid, al-Zaydiya et al-Drihmi, nous trouvons que les Houthis, soutenu par l'Iran, parlent d'illusions, de fantasmes et d'hallucinations à cause de leur addiction au haschisch iranien et libanais.

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