Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a mis en garde lundi 5 septembre sur le fait que des combattants de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) pourraient fuir en Égypte ou en Tunisie après avoir été chassés de leur ancien bastion libyen de Syrte, a fait savoir l'AFP.
« Nous devrions commencer à nous pencher sérieusement sur la question de la prolifération des terroristes » une fois que Syrte sera débarrassée d'eux, a déclaré Le Drian lors d'une conférence de la défense à Paris.
« Ils ne disparaissent pas comme cela. Un nouveau risque apparaît », a-t-il dit, avant d'ajouter : « Indirectement, cela présentera de nouveaux risques pour la Tunisie et l'Égypte. »
L'homologue tunisien de Le Drian, Farhat Horchani, a appelé à une coordination régionale efficace, soulignant que la Tunisie avait vu un grand nombre de combattants étrangers arriver de Syrte ou de Syrie.
Bien que la perte de Syrte constitue un revers pour les combattants de l'EIIL, entre 5 000 et 7 000 d'entre eux sont encore en Libye, selon des chiffres français et américains.
