Selon une étude, l'espérance de vie a chuté après le Printemps arabe

Les conflits et les troubles civils apparus depuis le début du Printemps arabe en 2010 ont raccourci l'espérance de vie et ont fait du tort à la santé, selon une étude publiée jeudi 25 août dans le journal Lancet Global Health, a rapporté l'AFP.

L'espérance de vie moyenne en Syrie a été réduite de six ans, le Yémen, l'Égypte et la Tunisie perdant chacun environ trois mois d'espérance de vie entre 2010 et 2013, ont indiqué des chercheurs.

La détérioration des conditions menace les progrès de santé réalisés au cours des vingt dernières années, ont-ils précisé.

« Les conflits récents ont détruit les infrastructures de base dans plusieurs pays », a déclaré l'auteur principal Ali Mokdad, professeur à l'Institute for Health Metrics and Evaluation de l'université de Washington. « En conséquence, des millions de personnes sont confrontées à de graves pénuries d'eau et à de mauvais systèmes d'assainissement qui mèneront à des épidémies. »

La mortalité infantile est également en augmentation dans certains pays, selon cette étude. C'est en Syrie que la situation est la pire. Si la mortalité infantile y avait baissé de 6 pour cent en moyenne par an de 2000 à 2010, elle a augmenté de plus de 9 pour cent par an entre 2010 et 2013.

« Le soulèvement arabe s'est mué en guerres complexes », a expliqué Mokdad. « Avec la croissance démographique et le vieillissement, ces conflits en cours ont grandement augmenté l'impact des maladies chroniques et des blessures. »

De nombreux docteurs et infirmières ont fui vers des lieux sûrs, a-t-il indiqué, ce qui a encore aggravé les difficultés de santé.

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