Le président yéménite a élevé la barre pour le dialogue avec les Houthis (Ansarallah) contrôlant Sanaa, déclarant qu'ils doivent rendre leurs armes avant le début des pourparlers de paix, a rapporté l'AFP mercredi 20 décembre.
"Nous n'avons pas de partenaire avec qui nous pouvons parvenir à la paix", a déclaré Abd Rabbou Mansour Hadi lors d'une réunion avec un certain nombre d'ambassadeurs dans sa résidence à Riyad mardi soir.
Le président en exil a déclaré que le dialogue était devenu impossible après que les insurgés aient abattu l'ancien homme fort du Yémen, Ali Abdoullah Saleh, qui avait demandé un accord de cessez-le-feu avec l'Arabie saoudite.
Le président a reçu les ambassadeurs quelques heures seulement après que les Houthis aient visé Riyad avec un missile balistique - la deuxième attaque de ce type contre la capitale saoudienne en autant de mois.
"Ils ont prouvé qu'ils ne veulent pas la paix ... et toute tentative de paix avant que leurs armes ne soient déposées est une perte de temps", a-t-il dit.
Hadi a averti en septembre qu'une solution militaire était le scénario le plus probable au Yémen, mais que son gouvernement "continuerait à tendre la main à la paix".
Mardi, il a publié des conditions strictes pour le dialogue: la restauration de son gouvernement au pouvoir, la remise des armes houthis et la remise des institutions de l'état.
