Environ 3 000 réfugiés syriens ont quitté leurs tentes dans la vallée de la Bekaa au Liban après des ordres d'expulsion oraux publiés le mois dernier par l'armée, a déclaré Human Rights Watch (HRW) à l'AFP mardi (11 avril).
Le Liban abrite plus d'un million de réfugiés syriens, dont beaucoup vivent dans des colonies informelles installées sur des terres agricoles privées.
A la fin de mars, les forces armées du Liban ont déclaré que les réfugiés vivant dans des camps près des installations de sécurité, comme l'aéroport militaire de Riyaq, devraient partir.
Une source de sécurité a déclaré que la décision avait été prise pour des raisons de sécurité".
"Il ne peut y avoir de grands centres de population autour des bases militaires. Nous choisissons la sécurité - la sécurité sur toute autre considération", a indiqué la source.
HRW a déclaré qu'un total de 10 000 réfugiés risquaient de se déplacer dans des camps.
"Environ 3 000 personnes ont quitté leurs habitations de leur propre gré après avoir reçu des avis d'éviction par voie orale", a déclaré Bassam Khawaja, chercheur du HRW au Liban.
"Les ordres sont arrivées à la fin de mars ... et ils ont donné aux gens entre sept et dix jours pour évacuer leurs camps", a-t-il fait savoir.
Bien que la date limite soit déjà passée, HRW a déclaré que l'armée n'avait pas encore procédé à des expulsions forcées.
"Mais le grand problème est que le gouvernement et l'armée continuent d'avoir un manque de clarté sur l'endroit où ces personnes sont censées déménager", a-t-il ajouté.
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré qu'il ne savait pas combien de réfugiés avaient déménagé mais a déclaré: "un certain nombre de familles se sont installées dans des parcelles voisines".
