L'envoyé de l'ONU pour le Yémen a déclaré lundi 31 octobre qu'il sera de retour dans la région pour des discussions sur un accord de paix dans les prochaines semaines, même si les deux parties ont rejeté ses propositions, a rapporté l'AFP.
"La balle est dans le camp des parties yéménites", a déclaré Ismail Ould Cheikh Ahmed devant le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dimanche, les Houthis (Ansarallah) ont déclaré qu'un nouveau plan de paix de l'ONU était une "base de discussion" en dépit du fait qu'il contient des "lacunes fondamentales en général, dans les détails et dans le calendrier".
Ils ont dit que le plan de l'ONU ne comprenait pas "un cessez-le-feu permanent total" et il ne prévoit pas non plus la levée du blocus contre les zones qu'ils contrôlent, en ajoutant qu'ils présenteraient leurs objections à l'envoyé de l'ONU lors de sa visite à Sanaa.
Le président Abd Rabo Mansour Hadi a rejeté la proposition de paix samedi, en disant qu'elle "ouvre seulement la porte à plus de souffrance et de guerre et ne constitue pas un plan pour la paix".
Hadi a déclaré que le nouveau plan était un "éloignement explicite" de la résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui appelle les Houthis à se retirer du territoire qu'ils ont capturé depuis 2014.
Les frappes aériennes de la coalition,lancées samedi sur les bâtiments de sécurité détenus par les Houthis dans l'ouest du Yémen, ont tué au moins 60 personnes, dont beaucoup de détenus enfouis sous les décombres d'un centre de détention.
Les raids ont eu lieu quelques heures seulement après d'autres raids de la coalition qui ont ciblé trois bâtiments résidentiels dans le sud-ouest, tuant 17 civils.
