Criminalité et Justice

Le Hezbollah impliqué dans la fabrication et la contrebande de Captagon

Nohad Topalian à Beyrouth

Un membre des forces de sécurité libanaises montre des comprimés de Captagon saisis lors d'une opération anti-stupéfiants. [Photo fournie par la Direction générale de la sûreté intérieure]

Un membre des forces de sécurité libanaises montre des comprimés de Captagon saisis lors d'une opération anti-stupéfiants. [Photo fournie par la Direction générale de la sûreté intérieure]

Le Hezbollah est impliqué dans la fabrication de Captagon au Liban et en Syrie et supervise les opérations de contrebande de pilules d'amphétamine à l'extérieur du pays, ont indiqué des observateurs libanais à Al-Mashareq.

La milice, dont les combattants ont été documentés en train d'utiliser ce médicament illégal sur les champs de bataille de Syrie, a ouvert des usines de fabrication de drogue dans les zones sous son contrôle, ont-ils rapporté.

La fabrication et le trafic de comprimés de Captagon sont un commerce florissant au Liban, où les services de sécurité ont remporté à plusieurs reprises des victoires dans le démantèlement de grandes opérations internationales de contrebande.

Ces dernières années, les services de sécurité ont réussi à démanteler des réseaux de trafic de Captagon et à déjouer les opérations de contrebande de centaines de milliers de comprimés.

Les autorités libanaises sévissent contre la fabrication des comprimés de Captagon. [Photo fournie par la Direction générale de la sécurité intérieure]

Les autorités libanaises sévissent contre la fabrication des comprimés de Captagon. [Photo fournie par la Direction générale de la sécurité intérieure]

La vallée fertile de la Bekaa, dans l'est du Liban, est depuis longtemps connue comme l'une des principales régions productrices de stupéfiants au monde. [Photo fournie par la division du renseignement des Forces de sûreté intérieure]

La vallée fertile de la Bekaa, dans l'est du Liban, est depuis longtemps connue comme l'une des principales régions productrices de stupéfiants au monde. [Photo fournie par la division du renseignement des Forces de sûreté intérieure]

Le 19 juin, la Direction générale de la sûreté intérieure (DGSI) a annoncé l'arrestation d'un Libanais de 31 ans, qui était l'un des plus importants trafiquants de Captagon.

Cette arrestation a été rendue possible grâce au « suivi des opérations de contrebande de Captagon du Liban vers les États du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite, en coopération avec la Direction générale du contrôle des stupéfiants (DGCS) du Royaume », a fait savoir la DGSI.

« Le Hezbollah fabrique le médicament »

« Ce n'est plus un secret pour personne que le Hezbollah fabrique ce médicament, et de très nombreuses informations confirment et vérifient sa fabrication et son commerce », a déclaré le militant politique libanais Luqman Salim.

« Il est prouvé que ses éléments ont pris ces pilules lors du combat sur les fronts syriens, conduisant à des taux de dépendance record dans les zones du Hezbollah », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

La fabrication de Captagon est florissante dans les zones d'influence du parti, en particulier dans la vallée de la Bekaa et la banlieue sud de Beyrouth, a fait savoir Salim.

« Il est impossible de déterminer la quantité produite par le Hezbollah, mais s'il peut fabriquer 1000 pilules, il peut certainement en fabriquer et en faire passer en contrebande des millions pour se constituer une source de revenus pour lui-même, ses institutions et ses éléments », a-t-il poursuivi.

« De nombreux réseaux de contrebande ont été démantelés ces dernières années », a rapporté Salim, précisant que les membres de certains de ces réseaux ont des liens étroits avec des membres du parti Hezbollah.

Des usines de Captagon en Syrie

Lors de la bataille d'al-Qusayr en mai 2013, « nous avons documenté le fait que des combattants du Hezbollah tués ou blessés avaient en leur possession des pilules de Captagon ", a relaté à Al-Mashareq le journaliste et militant syrien Ahmed Qassir.

Dans l'une des batailles, a-t-il ajouté, « un combattant du Hezbollah a pris d'assaut une zone fortifiée d'un point de vue militaire et de sécurité, et ni les dizaines de balles qui l'ont atteint ni les coups de crosse de fusil sur la tête ne semblaient lui faire d'effet ».

Il semblait être sous l'influence de drogues « et n'a ressenti ses blessures que plus tard », a rapporté Qassir, notant que « nous avons trouvé des pilules de Captagon sur lui ».

Qassir a déclaré que lui et d'autres militants et journalistes syriens « ont documenté par des vidéos le fait que les combattants du Hezbollah avaient en leur possession des pilules de Captagon ».

« J'ai personnellement vu des combattants du Hezbollah capturés et blessés en état d'ébriété être soignés par des médecins », a déclaré Qassir.

Après l'occupation par le Hezbollah de la région syrienne d'al-Qusayr et de la plupart des zones de Homs, « le Hezbollah a profité de la situation pour cultiver du haschisch (cannabis) à grande échelle », a-t-il indiqué, qualifiant la production de drogues illégales de « commerce lucratif ».

« Le climat local est très similaire à celui de la vallée de la Bekaa, et l'eau est abondante et facilement accessible à partir du fleuve Assi, qui quitte le Liban et entre dans la province de Homs par la région de Qalamoun », a-t-il précisé.

Le Hezbollah a « déplacé plusieurs usines de Captagon vers l'intérieur de la Syrie pour échapper aux autorités libanaises, et prépare des opérations de contrebande depuis la Syrie via le Liban », a-t-il indiqué.

Le commerce du Captagon et du cannabis est florissant

Le commerce du Captagon se développe à une échelle sans précédent dans les zones contrôlées par le Hezbollah, a déclaré le militant politique Amir Abou Adila à Al-Mashareq.

Le parti a également légitimé la culture du haschisch dans ses bastions, y compris Baalbek et Hermel au Liban, et al-Qusayr, Qalamoun et Homs en Syrie, a-t-il rapporté, et il emploie du personnel pour ce travail.

Le Hezbollah est en mesure de faire sortir du pays en contrebande le Captagon après l'avoir fabriqué au Liban et en Syrie, car il contrôle les postes-frontière, a-t-il ajouté.

Mercredi 3 juillet, une patrouille de la Direction générale de la sûreté de l'État a lancé un assaut contre un camp de réfugiés syriens à Baalbek et saisi 73 kilos de cannabis, selon la National News Agency.

Des outils utilisés dans la fabrication de stupéfiants et un fusil de chasse ont également été saisis, a indiqué l'agence de presse, notant que des enquêtes sont en cours pour découvrir les autres coupables.

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3 COMMENTAIRE (S)

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Ce sont juste des mensonges par des gens dont l'authenticité ne peut pas être vérifiée. C'est simple de mettre la drogue dans les poches d'un blessé ou une personne tuée, ou même forcer les détenus à les avaler. Rien n'a été mentionné dans cet article sur le prince saoudien, le roi du Captagon, qui a été arrêté au Liban. Pourquoi son cas n'a pas été mis en lumière? L'article en entier montre seulement la haine et la rancune contre le Hezbollah.

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La source de cette information est-elle officielle? A-t-elle été publiée par l'État libanais ou fait-elle partie de la propagande américano-israélienne pour ternir l'image du parti le plus honorable et le plus pur? Ce n’est pas une milice ; il s’agit plutôt d’un parti libanais reconnu par l’État libanais. Il a ses propres députés qui ont été élus par des pourcentages élevés. Ne publiez pas de telles histoires tendancieuses qui blessent la plupart des Libanais, et pas seulement les chiites.

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Ceci est un mensonge. La preuve en est que vous avez dit que des médecins ont découvert que des adolescents du Hezbollah utilisaient le Captagon pendant leur détention. Le monde entier le sait maintenant et est certain que le terrorisme ne traite pas bien les captifs et ne leur fournit pas de traitement [médical]. C’est la plus grande preuve que cet article est sans fondement et implique mensonges et diffamation, car le Hezbollah est le symbole de l’honneur, de la dignité, de la fiabilité et des promesses.

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