Sécurité

Les forces françaises participent à la stabilité au Moyen-Orient

Walid Abou al-Khair au Caire et Khalid al-Taie

Des soldats français de la force d'intervention Wagram à genoux à côté d'une unité CAESAR, un obusier automoteur français de 155 mm, au nord de Mossoul, sur cette photo d'archive datant du 13 juillet 2017, alors que l'armée française assure un soutien militaire aux forces irakiennes qui luttent contre l'EIIS. [Fadel Senna/AFP] 

Des soldats français de la force d'intervention Wagram à genoux à côté d'une unité CAESAR, un obusier automoteur français de 155 mm, au nord de Mossoul, sur cette photo d'archive datant du 13 juillet 2017, alors que l'armée française assure un soutien militaire aux forces irakiennes qui luttent contre l'EIIS. [Fadel Senna/AFP] 

La France a joué un rôle majeur dans les efforts de la coalition internationale pour stabiliser l'Irak et la Syrie, alors que la guerre contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) se termine, et assure la sécurité des routes maritimes dans la région.

De l'Irak, les forces françaises soutiennent les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui luttent contre l'EIIS sur le terrain, a expliqué l'expert militaire Abdel-Karim Ahmed.

Les avions de chasse français de la coalition effectuent des frappes précises contre le dernier bastion de l'EIIS sur la frontière entre l'Irak et la Syrie dans la province syrienne de Deir Ezzor en soutien à cette mission, a-t-il ajouté à Diyaruna.

Les forces françaises apportent un soutien militaire aux forces de la coalition internationale et aux FDS pour assurer leur continuité et leur état de préparation dans la bataille pour vaincre l'EIIS en Syrie, a ajouté Ahmed.

Un soldat de la Légion étrangère française supervise l'entraînement des membres des services antiterroristes irakiens qui recherchent et désamorcent des engins explosifs improvisés sur l'aéroport international de Bagdad le 19 mars 2018. [Ahmad al-Rubaye/AFP] 

Un soldat de la Légion étrangère française supervise l'entraînement des membres des services antiterroristes irakiens qui recherchent et désamorcent des engins explosifs improvisés sur l'aéroport international de Bagdad le 19 mars 2018. [Ahmad al-Rubaye/AFP] 

Des bâtiments français en Méditerranée lors d'un exercice naval en 2018. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des bâtiments français en Méditerranée lors d'un exercice naval en 2018. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

En Irak, « la France a apporté une contribution large et distinctive en se tenant aux côtés de l'Irak dans la lutte contre l'EIIS », a expliqué à Diyaruna Mahmoud al-Jabouri, président de la commission pour la sécurité du conseil provincial de Ninive.

« La mission de formation et de soutien des Français participe également aujourd'hui à aider nos forces à sécuriser la frontière irako-syrienne par un soutien d'artillerie et des frappes aériennes contre les positions de l'EIIS », a-t-il ajouté.

« La France est un partenaire actif à nos côtés et un membre essentiel de la coalition internationale », a indiqué le major général Tahseen al-Khafaji, porte-parole du ministère de la Défense, à Diyaruna.

Le soutien qu'apporte la France a allégé l'impact humanitaire et les conséquences des combats, a précisé al-Khafaji.

Soutien médical et formation

Entre l'été 2014, lorsque l'EIIS avait mis la main sur de larges régions d'Irak, et la fin 2017, lorsque l'Irak a déclaré la victoire sur le groupe, la France a envoyé des centaines de tonnes de matériel humanitaire et de fournitures médicales en Irak.

La France a également participé à l'effort de formation des chirurgiens irakiens dans les hôpitaux d'urgence, à l'ouverture de cliniques provisoires dans les zones libérées et à l'amélioration des services de transport de malades en équipant les ambulances dans le cadre de la force d'intervention française Monsabert.

« Le principal objectif pour nous, maintenant que la guerre est terminée, consiste à développer les capacités de nos forces dans tous les domaines militaires, y compris dans le domaine médical », a poursuivi al-Khafaji.

La formation assurée par une équipe de consultants militaires français au sein de la force Monsabert s'est attachée à développer les compétences de combat des personnels médicaux opérant dans des environnements dangereux, a-t-il expliqué, les participants apprenant à administrer les premiers soins et le soutien médical d'urgence aux soldats blessés.

Elle a également comporté des exercices pratiques comme l'évacuation rapide et efficace des blessés du champ de bataille, a-t-il ajouté.

Renforcement des capacités militaires

« J'ai fait l'expérience de première main du soutien français lors de la bataille pour reprendre la ville de Mossoul », a indiqué al-Jabouri, soulignant que des organisations françaises avaient aidé à traiter les blessés et à apporter un soutien aux civils qui fuyaient les zones de combat.

L'aide médicale française est parvenue sans interruption aux hôpitaux de la région kurde d'Irak, pour garantir que les victimes et les blessés recevaient les traitements nécessaires, a-t-il ajouté.

« Le rôle des militaires français est désormais principalement d'armer et former nos soldats, et de les aider à acquérir les capacités pour effectuer les missions de combat les plus difficiles, notamment les opérations de sauvetage médical », a poursuivi al-Jabouri.

La France est également fortement impliquée dans des projets d'infrastructures civiles dans les villes irakiennes libérées, a-t-il encore ajouté.

Cela comprend notamment un projet de 2,5 millions d'euros (2,8 millions USD) destiné à réhabiliter le Collège médical de Mossoul et ses laboratoires et centres associés, a-t-il précisé.

La France a également contribué à la remise en état et à l'amélioration du réseau d'eau de la province de Ninive.

La France patrouille les eaux régionales

La marine française joue pour sa part un rôle important et efficace dans la protection des eaux territoriales en Méditerranée, dans le golfe, en mer Rouge et en particulier dans le détroit de Bab el-Mandeb, a expliqué l'expert militaire Wael Abdoul-Mouttalib.

Elle assure la sécurité de ces eaux internationales commerciales et empêche une quelconque partie de les menacer, a-t-il expliqué à Diyaruna.

D'importants bâtiments français sont régulièrement présents dans ces eaux, a-t-il poursuivi, notamment les frégates Auvergne de défence aérienne -- telles les frégates Chevalier Paul et Cassard -- et des bâtiments d'attaque amphibie, tel le Mistral.

Ces navires opèrent dans le cadre de la coalition internationale et des forces maritimes combinées et effectuent différentes missions spécialisées, a ajouté Abdoul-Mouttalib.

Celles-ci incluent la surveillance et le contrôle, ainsi que la prévention des infiltrations par des agents hostiles, a-t-il précisé.

La frégate Cassard est intégrée au groupe 3 d'attaque aéroporté américain et a participé à la défense du porte-avions USS John C. Stennis dans le Golfe.

« La marine française a obtenu à cet égard des résultats très importants, et elle travaille activement à prévenir les actes de piraterie maritime et à assurer la sûreté et la sécurité des gros cargos et des pétroliers qui transitent par la région », a-t-il conclu.

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