Un pétrolier iranien qui a provoqué une querelle diplomatique opposant Téhéran à Washington et à Londres est trop gros pour accoster en Grèce, a annoncé mercredi 21 août le ministre grec adjoint des Affaires étrangères.
"C'est un très gros transporteur de pétrole brut, il dépasse les 130 000 tonnes ... Il ne peut accéder à aucun quai grec", a déclaré à Ant1 TV le ministre adjoint aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis.
Les Royal Marines britanniques ont saisi le navire le 4 juillet au large du département britannique d'outremer Gibraltar, le soupçonnant de transporter le pétrole vers la Syrie, en violation des sanctions imposées par l'UE. L’Iran a nié à plusieurs reprises toute violation.
Varvitsiotis a déclaré qu'Athènes "a clairement indiqué que nous ne souhaitons en aucun cas faciliter le transport de ce pétrole vers la Syrie".
Il a ajouté que son gouvernement n'était pas en contact avec Téhéran à propos du pétrolier, qui s'appelait à l'origine Grace 1 mais qui a été renommé Adrian Darya et n'a reçu aucune demande de l'Iran, a rapporté l'AFP.
Le site Web Marine Traffic, qui avait indiqué plus tôt cette semaine que le navire prendrait la destination du port grec de Kalamata, avait placé le supertanker à environ 100 kilomètres au nord-ouest du port algérien d’Oran.
Selon le traqueur maritime, le pétrolier devrait arriver à Kalamata lundi, mais Varvitsiotis a suggéré qu'il ne pourrait pas accoster dans les eaux grecques.
"Il a nommé Kalamata comme son port de destination, mais cela ne veut rien dire", a-t-il affirmé, ajoutant :" Il pourrait jeter l'ancre quelque part" ailleurs.
"Il pourrait décharger le pétrole dans n'importe quelle raffinerie non européenne. Il pourrait aller au sud "en Afrique du Nord, a-t-il ajouté.
La Cour suprême de Gibraltar a ordonné la libération du pétrolier jeudi dernier, des responsables iraniens affirmant qu'un nouvel équipage était arrivé pour piloter le navire.