Les États-Unis ont demandé jeudi 15 août à Gibraltar de maintenir en détention un supertanker iranien au centre d'un affrontement entre Téhéran et Londres qui a déclenché des tensions dans le Golfe, une région riche en pétrole, a annoncé l'AFP.
La Cour suprême du territoire d'outre-mer britannique devait libérer le Grace 1, soupçonné de trafic de pétrole en contrebande vers la Syrie, lorsque le ministère de la Justice américain a demandé la saisie du navire.
Cette décision a été annoncée par l'avocat Joseph Triay et a retardé la décision du tribunal sur le sort du navire.
Triay n'a pas détaillé le fondement de la demande des États-Unis autrement qu'une "assistance juridique mutuelle".
"Le département américain de la Justice a demandé de saisir le Grace 1 sur un certain nombre d'allégations qui sont en cours d'examen", a déclaré un porte-parole du gouvernement.
Le juge en chef Anthony Dudley a clairement indiqué que sans la démarche du gouvernement américain, "le navire aurait navigué".
La décision de la Cour suprême de Gibraltar sur le sort du navire a été reportée à après 16 heures.
Le capitaine et trois officiers de Grace 1 ont vu leur caution de police levée et ont été officiellement libérés sans inculpation, a déclaré un porte-parole du gouvernement de Gibraltar.
Le supertanker, transportant 2,1 millions de barils de pétrole iranien, a été saisi par la police de Gibraltar et les forces spéciales britanniques le 4 juillet.
Il était soupçonné de transporter du pétrole vers la Syrie déchirée par la guerre, en violation de sanctions distinctes imposées par l'UE et les États-Unis.