La Grande-Bretagne a annoncé lundi 5 août qu'elle s'unirait aux États-Unis pour protéger les navires de commerce dans le Golfe face aux tensions accrues avec l'Iran, a rapporté l'AFP.
La décision de la Grande-Bretagne de former une force opérationnelle maritime conjointe avec les États-Unis marque un changement de politique du nouveau Premier ministre Boris Johnson, après les efforts déployés par son prédécesseur Theresa May pour former un groupe dirigé par l'Europe.
Cela fait suite à une série d’incidents - y compris la saisie de navires - entre l’Iran et les puissances occidentales, en particulier la Grande-Bretagne et les États-Unis, centrés sur la voie vitale du détroit d’Hormuz.
"Le Royaume-Uni est déterminé à veiller à ce que ses navires soient protégés des menaces illégales. C’est pour cette raison que nous avons rejoint la nouvelle mission de sécurité maritime dans le Golfe", a déclaré le secrétaire à la Défense, Ben Wallace, dans un communiqué.
L’annonce faite par le ministère britannique de la Défense n’indiquait pas si d’autres pays rejoindraient la nouvelle coalition navale.
La Grande-Bretagne a également souligné qu'elle n'avait pas changé sa politique plus large à l'égard de Téhéran.
"Nous restons déterminés à travailler avec l'Iran et nos partenaires internationaux afin de désamorcer la situation et de maintenir l'accord sur le nucléaire", a souligné le secrétaire aux Affaires étrangères, Dominic Raab.
L’Iran a déclaré dimanche que ses forces avaient saisi un pétrolier "étranger" transportant de la contrebande de carburant lors de la troisième saisie de ce type en moins d’un mois dans les eaux du Golfe - un passage pour une grande partie du pétrole brut mondial.
Le mois dernier, l’Iran avait saisi le MT Riah, qui battait pavillon du Panama, pour trafic de carburant, ainsi que Stena Impero, battant pavillon britannique, pour avoir enfreint les "règles maritimes internationales".
En réponse à de tels incidents, les États-Unis cherchent à former une coalition - baptisée Opération Sentinel - afin de garantir la liberté de navigation dans le Golfe.