Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a encouragé lundi 24 juin l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à faire davantage pour assurer la surveillance maritime avec l'Iran, qui avait abattu quelques jours plus tôt un drone américain, a rapporté l'AFP.
Pompeo s'est envolé vers les alliés des États-Unis au moment même où le président Donald Trump appelait les pays asiatiques à partager davantage le coût de la sécurité dans le Golfe, une région riche en pétrole.
Pompeo, qui a rencontré le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed bin Zayed, a déclaré qu'il espérait que plus de 20 pays, dont les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, travailleraient de concert pour renforcer la sécurité maritime.
"Nous aurons besoin de vous tous pour participer, vos militaires", a déclaré Pompeo.
Dans une déclaration commune, les États-Unis, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, aux côtés de la Grande-Bretagne, ont soutenu l'appel de Trump à des pourparlers avec l'Iran, tout en renouvelant leur préoccupation face aux actions du pays.
"Nous appelons l'Iran à cesser toute nouvelle action menaçant la stabilité de la région et appelant à des solutions diplomatiques pour désamorcer les tensions", indique le communiqué publié lundi par les États-Unis.
Un responsable américain a déclaré que le concept de coalition de Pompeo, qui en est à ses balbutiements, pourrait impliquer des forces armées étrangères, mais que leur tâche serait d'observer et non d'escorter des navires de commerce.
"Il ne s'agit pas de tirer sur les gens. Il s’agit de prendre des photos d’Iraniens", a déclaré le responsable voyageant avec Pompeo.
"Nous devons former une coalition pour empêcher ce que font les Iraniens dans le Golfe, qui consiste à entraver ou à saper la liberté du commerce et la liberté de navigation", a indiqué le responsable sous couvert de l'anonymat.
La coalition fournirait un "soutien" à la fois matériel et financier pour surveiller tous les transports maritimes", a précisé le responsable.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a également appelé lundi à un dialogue et à des mesures pour mettre fin aux tensions dans le Golfe.
Le conseil a déclaré que toutes les parties concernées et tous les pays de la région doivent "faire preuve de la plus grande retenue et prendre des mesures et des actions propres susceptibles de réduire l'escalade et les tensions".
"Les membres du Conseil insistent pour que les différends soient résolus de manière pacifique et par le dialogue", a souligné le communiqué soutenu par la Russie et les États-Unis.
La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont appelé séparément à "une désescalade et un dialogue respectant pleinement les règles internationales".