Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a averti que l'aide pourrait être suspendue dans des zones du Yémen contrôlées par les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran, à moins que ceux-ci ne respectent les accords visant à garantir le non-détournement des approvisionnements, a rapporté l'AFP lundi 20 mai.
Si les accords ne sont pas appliqués comme convenu, "le PAM n'aura d'autre choix que de suspendre les distributions de vivres" dans les zones contrôlées par les Houthis, a déclaré le directeur exécutif du PAM, David Beasley, dans une lettre adressée à la milice.
Le PAM a signé les accords avec les parties belligérantes en décembre et en janvier.
La lettre a été remise en mains propres aux dirigeants houthis au Yémen, a annoncé lundi le porte-parole du bureau du PAM à Genève, Hervé Verhoosel.
C'était "la deuxième lettre que le PAM a envoyé pour demander un meilleur accès", a-t-il déclaré.
"Le PAM a noté des progrès après l'envoi de la première lettre en décembre, mais ces dernières semaines, ces progrès ont été stoppés et parfois inversés", a-t-il déclaré.
Le plus grand défi du PAM au Yémen "réside dans le rôle d'obstruction et de manque de coopération de certains dirigeants houthis dans les zones sous leur contrôle", a indiqué l'agence.
"Les travailleurs humanitaires au Yémen se voient refuser l'accès aux affamés, les convois d'aide humanitaire ont été bloqués et les autorités locales se sont interposées dans la distribution de vivres", a déclaré le PAM dans un communiqué.
"Plus important encore, il y a des obstacles multiples qui entravent notre sélection indépendante de bénéficiaires et une demande de mise en place d’un système d’enregistrement biométrique," a souligné l’agence, ajoutant que" cela doit cesser ".