Une lamentation des Maoris a fait écho à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, vendredi 29 mars, alors qu'un survivant des attaques de la mosquée a déclaré à un service de commémoration national qu'il avait pardonné à l'homme armé responsable des attaques meurtrières, a rapporté l'AFP.
Des milliers de personnes ont assisté au service dans la ville du sud, en deuil, debout en silence, la tête baissée, tandis que les noms des 50 personnes tuées étaient lus.
Quatre égyptiens, un citoyen saoudien, un père et son fils réfugiés syriens et quatre jordaniensont été tués dans les attaques perpétrées contre deux mosquées.
Les représentants de près de 60 pays ont rejoint le Premier ministre Jacinda Ardern, qui a salué la manière dont les Néo-Zélandais ont embrassé leur communauté musulmane dévastée depuis les attaques.
"Le racisme existe, mais il n'est pas le bienvenu ici", a-t-elle déclaré.
"Une atteinte à la liberté de quiconque d'entre nous qui pratique sa foi ou sa religion n'est pas la bienvenue ici. La violence et l'extrémisme sous toutes ses formes ne sont pas les bienvenus ici".
Farid Ahmed, dont l'épouse, Husna, a été tuée alors qu'elle se précipitait à la mosquée pour tenter de sauver son mari handicapé, a déclaré qu'il avait pardonné l'homme accusé.
"Les gens me demandent : 'Pourquoi pardonnes-tu à quelqu'un qui a tué ta femme bien-aimée?' , a-t-il déclaré. "Je peux donner autant de réponses ... Dieu dit que si nous nous pardonnons les uns aux autres, il nous aime".
Faisant écho au thème d'Ardern selon lequel il ne faut pas laisser l’extrémisme engendrer l’extrémisme, Ahmed a souligné qu'il a choisi la paix à la colère.
"Je ne veux pas un cœur lourd qui bouillonne comme un volcan de colère, de fureur et de rage - il se brûle et brûle son entourage", a-t-il affirmé. "Je veux un cœur plein d’amour, de soin et de miséricorde. Ce cœur ne veut plus que des vies soient perdues, aucun autre humain ne subisse la douleur que j'ai subie".
"C'est pourquoi je choisis la paix et j'ai pardonné".