Damas appelle les Syriens à quitter leur camp près de la frontière jordanienne

Le gouvernement syrien a appelé jeudi 28 février des milliers de Syriens déplacés bloqués près de la frontière sud de leur pays avec la Jordanie à rentrer chez eux, alors que l'ONU appelait à des garanties de protection.

Près de 50 000 Syriens vivent dans des conditions sordides à al-Rukban, un camp de désert isolé situé près de la base d'Al-Tanf, a rapporté l'AFP.

Le gouvernement syrien et son allié russe, ont déclaré, le 19 février, qu'ils avaient ouvert des corridors à partir d'al-Rukban, appelant les habitants à quitter le camp.

Damas a renouvelé l'appel jeudi, a indiqué l'agence de presse nationale SANA, citant une source anonyme du ministère des Affaires étrangères.

"Dans l’intérêt de ses citoyens, la Syrie réitère son appel à notre peuple du camp d’al-Rukban de quitter cette colonie et de retourner dans leurs villes et villages", a déclaré la source.

"Le gouvernement syrien fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter le transfert de ces citoyens du camp vers leur lieu de résidence", a-t-il ajouté.

Panos Moumtzis, le coordinateur régional des Nations unies pour la Syrie, a annoncé qu'aucun civil n'avait quitté Al-Rukban dans les deux semaines qui ont suivi l'annonce de l'ouverture de corridors.

Le responsable a souligné que l'ONU ne participait pas à l'ouverture des corridors, mais a indiqué que la plupart des Syriens recherchaient des garanties de protection avant de décider de partir.

"Plus de 95% des habitants d'Al-Rukban veulent partir et la plupart d'entre eux veulent en fait retourner dans les zones contrôlées par le gouvernement", a fait savoir Moumtzis.

"Mais ils ont exprimé des préoccupations sur les questions liées à la protection (...) ils veulent essentiellement savoir qu'ils seront en sécurité", a-t-il ajouté.

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