Un drone Houthi a frappé jeudi 10 janvier la plus grande base aérienne du Yémen, tuant six soldats du gouvernement lors d'un défilé militaire, a rapporté l'AFP.
Les Houthis (Ansarallah), soutenus par l'Iran, ont déclaré avoir mené la frappe sur la base aérienne d'Al-Anad, dans la province de Lahj, contrôlée par le gouvernement, à une soixantaine de kilomètres au nord de la deuxième ville du Yémen, Aden.
Au moins 12 personnes ont été blessées dans l'attaque, y compris des commandants supérieurs, selon des médecins de l'hôpital Ibn Khaldoun à Houta, la capitale de la province.
Les images de l'attaque ont montré un drone en train d'exploser sur un podium autour duquel se trouvaient des dizaines de militaires.
Les soldats se sont précipités pour porter les camarades blessés dans des véhicules militaires, tandis qu'un homme muni d'une caméra saignait au sol.
Un correspondant de l'AFP sur place a déclaré que des journalistes figuraient parmi les blessés.
Le chef d'état-major adjoint du Yémen, Saleh al-Zandani, le général de brigade des renseignements Saleh Tamah et le haut commandant de l'armée Fadel Hasan figuraient parmi les blessés, ainsi que le gouverneur de Lahj, Ahmad Abdullah al-Turki, ont déclaré à l'AFP des médecins de l'hôpital Ibn Khaldoun sous le couvert de l'anonymat.
Le chef d'état-major Abdoullah al-Nakhi se trouvait également à la base au moment de l'attaque, a déclaré un responsable du gouvernement. Il n'a pas été nommé parmi les victimes.
L'attaque est survenue un jour après que l'envoyé de l'ONU, Martin Griffiths, eut averti qu'un "progrès substantiel" était nécessaire sur le terrain avant que de véritables négociations puissent être lancées pour mettre fin à la guerre civile.
La dernière frappe risque de créer un nouvel obstacle au lancement de pourparlers formels de paix.
Une nouvelle réunion doit se tenir dans la capitale jordanienne, Amman, la semaine prochaine, pour faire suite à un énorme échange de prisonniers convenu par les parties belligérantes le mois dernier.
L'ONU travaille à la planification d'une nouvelle série de consultations, éventuellement au Koweït, en vue de définir un cadre politique pour mettre fin au conflit.
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