Le gouvernement yéménite a annoncé lundi 19 novembre qu'il participerait aux négociations de paix proposées quelques heures après qu'un haut responsable houthi a exhorté ses dirigeants à geler les opérations militaires, a rapporté l'AFP.
Cette décision intervient avant la visite au Yémen de l'envoyé spécial des Nations Unies, Martin Griffiths, dans les prochains jours, qui tente à nouveau de réunir toutes les parties autour de la table des négociations.
"Le gouvernement a informé l'envoyé des Nations Unies au Yémen (...) qu'il enverra une délégation gouvernementale aux pourparlers dans le but de trouver une solution politique", a déclaré le ministère yéménite des Affaires étrangères.
Auparavant, Mohammed Ali al-Houthi, président du Comité supérieur de la révolution des Houthis, avait déclaré qu'il souhaitait que son groupe annonce sa "volonté de suspendre et d'interrompre toutes les opérations militaires" et d'arrêter de tirer des missiles sur l'Arabie saoudite.
Riyad, qui soutient le gouvernement yéménite, a également apporté son soutien à de nouvelles discussions.
Griffiths devrait se rendre à Sanaa cette semaine pour finaliser les arrangements en vue des pourparlers de paix en Suède. Aucune date n'a encore été fixée pour la tenue des négociations.
Griffiths a indiqué que le gouvernement et les houthis avaient montré un "engagement renouvelé" en faveur d'une solution politique.
Le chef de la diplomatie houthie, Hisham Sharaf Abdallah, a rencontré dimanche des responsables de l'ONU, selon des médias locaux, selon lesquels l'ONU et la communauté internationale devraient "adopter la voie politique pour mettre fin à l'effusion de sang".
La Grande-Bretagne a présenté lundi au Conseil de sécurité un projet de résolution des Nations unies appelant à une trêve immédiate dans la ville portuaire d'al-Hodeidah et fixant un délai de deux semaines aux deux parties pour supprimer toutes les barrières à l'aide humanitaire.
Dans le même temps, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, est arrivé pour la première fois en Iran lundi pour discuter du rôle de Téhéran au Yémen, où il a rencontré son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif.